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En quoi consiste les plaisirs de la Domination


Document Lelo

Dans l’imaginaire de ceux qui n’ont pas encore osé se laisser tenter par les joies du BDSM, la position de dominant est la plus enviable à la fois parce qu’elle implique la détention d’un pouvoir certain, mais également parce que la position de soumis est perçue pour les non-connaisseurs comme dégradante et
humiliante.
Mais la réalité est évidemment bien plus complexe et la position de dominant est loin d’être la plus évidente. Si le soumis subit pour son plus grand plaisir, le dominant doit sans cesse veiller au bon déroulement du jeu érotique et sa responsabilité est immense dans la quête de plaisir de chacun.
Alors si dans votre couple, toutes vos tentatives d’initiation au BDSM soft ont échoué parce que vous vouliez tous deux être le dominant, à la façon des enfants qui veulent faire les cowboys et jamais les indiens, voici une petite présentation des plaisirs et des responsabilités du dominant afin que vous
saisissiez l’ampleur de la tâche autant que des plaisirs…


Les plaisirs de la domination

Si le soumis aime l’abandon et le lâcher prise qui lui offrent une liberté infinie d’où il puise son plaisir, le dominant tire le sien dans les différentes formes que prend le pouvoir qu’il se voit conférer.

  1. Le plaisir de mener le jeu
Même si les limites sont fixées par les deux protagonistes, le dominant est celui qui fixe les règles, qui décide de tout dans l’espace préétabli. Aussi loin que le soumis est prêt à le suivre, il peut changer les règles, modifier les lieux, emmener le soumis où bon lui semble et lui faire faire tout ce qu’il désire, que ce soit dans l’intimité d’un lieu fermé ou sous les regards dans un lieu public. Le dominant prend ainsi du plaisir dans le pouvoir absolu qu’il détient sur le jeu

  1. Plaisirs de l’ascendance
Ascendance physique : Le pouvoir exercé sur le soumis prend plusieurs formes, il est notamment physique puisqu’il peut exiger du soumis autant des faveurs sexuelles que le port d’accessoires ou
d’habits particuliers, il peut, selon les limites prédéfinies, l’obliger à offrir son corps à d’autres ou dans desjeux plus softs d’exécuter ses moindre désirs coquins.

Ascendance psychologique : Il y a également le fort pouvoir psychologique puisque le soumis, par définition, accepte de se soumettre aux volontés du dominant qui détient entre ses mains le pouvoir de donner du plaisir ou au contraire d’en priver le soumis en décidant du déroulé du jeu, mais aussi à travers le vocabulaire employé avec une ascendance verbale puisque le dominant est souvent nommé « maître » ou « maîtresse » selon le sexe et le soumis peut être appelé « esclave » ou autre appellation du genre.

  1. Plaisir de l’assouvissement de désirs « pervers » et « sadiques »
Entendez par là du pervers modéré et du sadisme acceptable. Il s’agit par exemple du plaisir d’infliger une punition à son soumis parce qu’il n’a pas été assez obéissant ou performant et d’apprécier de le voir souffrir durant sa punition ! Sachant que pour rappel, regarder le soumis souffrir, c’est aussi le regarder prendre du plaisir… La punition peut prendre plusieurs formes : humiliation en public en portant par exemple un habit ridicule, ou punition corporelle comme la fessée, ou privation d’un plaisir du soumis comme l’interdiction pour lui de se donner du plaisir en solitaire pendant une certaine période…


Les responsabilités

  1. La gestion du pouvoir
Comme le disait le tonton de Spiderman, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Pour le dominant, il s’agit de savoir modérer ses conduites pour ne pas sortir du jeu et rester dans les limites fixées. Si le soumis peut s’abandonner complètement, le dominant doit au contraire veiller en permanence à s’assurer du bon déroulement du jeu.

  1. L’acceptation des limites de l’autre
L’existence d’un « safe word », sorte de code permettant l’arrêt du jeu à tout instant lorsqu’un participant ne se sent plus à l’aise et veut revenir à la vie « normale », est surtout là pour le soumis qui peut décider de tout stopper lorsqu’il estime que cela va trop loin. Le rôle du dominant est d’explorer les limites les plus lointaines sans sombrer dans l’excès et d’être en permanence en retenu.

  1. La responsabilité ludique
En étant le meneur de jeu, le dominant a également une responsabilité essentielle, celle de rendre le jeu intéressant ! En effet, en étant trop doux, ou trop timide ou sans imagination ou au contraire en allant
toujours trop loin, le dominant qui ne maitrise pas bien le scénario établi risque de faire chavirer le rapport et le rendre ennuyeux.

  1. La responsabilité en fonction du degré
L’univers BDSM est vaste comme son champ des possibles : il existe du BDSM dit soft que tout couple pourra pratiquer dans le confort de son foyer pour explorer de nouveaux plaisirs, et dans ce cas la responsabilité du dominant est plutôt modéré. Mais dans les explorations plus aventureuses, où l’on n’hésite pas à avoir recours quelques instruments de tortures pour alimenter la douleur, de type pince à tétons ou écarteur d’urètre, le maître doit rester extrêmement vigilent.


La mise en scène

Elle est essentielle dans le rapport de domination/soumission, il faut des bases de jeu pour que prenne la mayonnaise sadomasochiste… Et cette mise en scène prend plusieurs formes.

  1. Le vocabulaire
Comme nous l’avons précisé plus haut, le dominant peut se faire appeler « Maître » ou « Seigneur » ou « Messire » ou tout autre surnom approprié au jeu choisi. L’emploi de ce type de vocabulaire permet tout simplement d’aider chacun à bien entrer dans son rôle et le tenir.

  1. Les accessoires du dominant
Ils dépendent là encore du scénario choisi et de l’intensité donnée au rapport, et si vous souhaitez vous initier à ces plaisirs particuliers, vous pouvez commencer par vous munir d’un martinet pour de douces caresses appuyées, d’une paire de menottes pour entraver votre « esclave », d’un bandeau pour l’aveugler et lui faire subir de délicieux supplices…

  1. Le contrat BDSM
Il est le pilier de la relation BDSM puisqu’il fixe autant le déroulé de la relation que les désirs de l’un et de l’autre ou encore les limites à ne pas dépasser… Il peut également définir les accessoires utilisés, les habits portés par le soumis, les lieux de rencontre, les punitions infligées en cas de désobéissance… Le contrat est la règle du jeu que chacun a envie de jouer.

  1. Les scénarios érotiques
En donnant des personnages à chacun, cela permet d’apporter une structure au rapport et de bien déterminer les rôles de chacun. Dans un rapport de soumission, on peut ainsi choisir des situations évidentes comme le prisonnier et le geôlier, le prof et l’élève, le docteur et le malade, la servante et l’employeur, la prostituée et le client… Dès lors qu’un rapport de force est présent, le dominant trouvera son compte de plaisir !


Le dominant dominé

La place du dominant est donc source d’un plaisir certain de pouvoir et de contrôle, de la liberté de faire ce qu’il souhaite, mais elle est également riche en responsabilité pour le bon fonctionnement du jeu. Comme le soumis jouit de la liberté d’être dominé quand le dominant doit retenir ses ardeurs, ce rôle de contrôle et de veille au bon déroulement des choses fait parfois se demander si le maître n’est pas finalement le véritable esclave des plaisirs de son soumis…



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