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24 choses que «Cinquante nuances de Grey» ne vous apprendra pas sur le BDSM


source © 2016 BuzzFeed, Inc.


Oubliez Cinquante nuances de GreyVoici un véritable manuel d’introduction à toutes les pratiques coquines.

1. Pour commencer, voici ce que BDSM signifie :

Le BDSM inclut bondage et discipline (BD), domination et soumission (DS) et sadomasochisme (SM). Ces termes sont rassemblés ainsi car le BDSM peut représenter beaucoup de choses différentes pour différentes personnes aux préférences diverses, tel que nous l’explique Clarisse Thorn, l’auteur de The SM Feminist. La plupart du temps, l’intérêt d’une personne tombe dans une ou deux de ces catégories plutôt que toutes. [ Note de Lady:mais cela existe aussi!... j'en ai rencontré]


2. Une relation BDSM n’implique pas toujours du sexe.

La plupart des gens pensent que BDSM et sexe sont obligatoirement liés, et bien que ça soit parfois le cas, certains tracent une ligne bien définie entre les deux.
« Les deux sont des expériences charnelles très intenses et sensuelles qui provoquent beaucoup de sensations très fortes, mais ce sont des choses différentes », explique Clarisse Thorn. Elle compare ça à un massage. Parfois, aussi sensuel qu’il semble l’être, un massage reste un massage. Pour d’autres, un massage amène presque toujours au sexe. C’est un peu la même chose avec le BDSM : c’est une question de préférence personnelle et sexuelle.


3. Il n’y a RIEN de fondamentalement pervers ou dérangé chez ceux à qui ça plaît.

C’est l’une des idées fausses les plus courantes et les plus frustrantes au sujet du BDSM, nous dit Clarisse Thorn. Le BDSM n’est pas lié à la maltraitance ni aux violences conjugales, et le pratiquer ne signifie pas que vous aimez maltraiter ou être maltraité(e).
Aimer le BDSM n’est qu’une des facettes de la sexualité et du mode de vie d’une personne. « Ce sont juste des gens ordinaires qui se trouvent prendre du plaisir de cette façon », nous explique Gloria Brame, docteur en sexologie et auteur de Different Loving. « Ce sont vos voisins, vos professeurs et vos caissiers. Le plus grand mythe est que cela requiert des circonstances particulières. Ce sont juste des gens ordinaires qui ont besoin de ça dans leur dynamique intime. »


4. Sachez que vous pouvez toujours dire non.

« Au début, beaucoup de gens pensent que c’est “tout ou rien”, surtout ceux qui n’ont eu qu’un seul partenaire dans leur vie », explique Clarisse Thorn. Par exemple, vous pourriez penser que parce que vous avez aimé être soumis(e) dans certaines circonstances, cela signifie que vous devez accepter tout un tas de comportements soumis ou masochistes même s’ils ne vous plaisent pas.
Mais c’est complètement faux. Vous pouvez — et devriez — choisir les activités BDSM qui vous intéressent et uniquement celles-là, soutient-elle. Et elles peuvent varier en fonction de la situation, du partenaire ou même de la journée. Souvenez-vous que le consentement est requis dans le BDSM, et qu’il est possible de consentir à une chose tout en en refusant une autre.


5. Les pratiquants du BDSM ne sont pas moins stables que ceux qui préfèrent le sexe classique.

« De ce que j’ai constaté, les gens qui n’ont pas eu à souffrir de maltraitance peuvent plus facilement apprécier le BDSM, ceux qui en sont à un point plus stable de leur vie », raconte Clarisse Thorn. Une étude de 2008 publiée dans le Journal of Sexual Medicine a découvert que les personnes ayant pratiqué le BDSM durant l’année précédente n’ont pas plus été forcées à pratiquer des activités sexuelles, et ne sont pas moins heureuses ni plus anxieuses que ceux n’ayant pas pratiqué de BDSM. En réalité, les hommes ayant pratiqué le BDSM étaient moins stressés psychologiquement que les autres.
Cela étant dit, les pratiquants du BDSM ne jugent pas ceux qui ne le pratiquent pas, explique Clarisse Thorn. Le terme de sexualité « vanille » ne cherche pas à être désobligeant, il est simplement utilisé pour désigner les actes sexuels ne faisant pas partie du BDSM ainsi que les gens n’étant pas intéressés par cela.


6. "Cinquante nuances de Grey" est considéré comme un navet par la communauté BDSM.

Si vous deviez vous retrouver dans un donjon BDSM, évitez de mentionner quelque nuance de gris que ce soit. Bien que certains apprécient l’intérêt envers le BDSM que le livre a pu provoquer, ainsi que les éventuels stigmates qu’il a pu supprimer, d’autres se soucient de la relation abusive et malsaine qu’il décrit, ainsi que des séances franchement irréalistes. Dans l’ensemble, ce n’est pas une bonne représentation de la communauté BDSM.


7. Il n’y a pas que le fouet et les chaînes — voire pas du tout, si ce n’est pas votre truc.

Bien sûr, certains amateurs de SM peuvent en avoir dans leur arsenal, mais ce n’est pas la tasse de thé de tout le monde. «Certains aiment la “domination sensuelle”, qui peut inclure quelques jouets et jeux mais sans aucune douleur», explique Gloria Brame.
« C’est juste que l’un des partenaires accepte de faire tout ce que l’autre lui demande. Le BDSM ne doit pas forcément se conformer à un modèle en particulier, et il n’existe aucun modèle définissant à quoi une relation BDSM doit ressembler. »


8. On appelle une rencontre BDSM une « séance ».

Étant donné qu’il n’y a pas obligatoirement de rapport sexuel, on ne parle pas forcément de «faire l’amour » ni de « coucher » avec quelqu’un lors d’une expérience BDSM. À la place, on parle de séance et de mise en scène.
« Cela vient de l’époque où, si vous pratiquiez le SM, vous ne le faisiez peut-être que pour une heure avec un professionnel, ou bien vous alliez seulement y assister dans un club SM », explique Gloria Brame. « Les gens ont aujourd’hui des relations bien plus naturelles, mais on parle toujours de séance. »


9. Il y a des dominant(e)s, des soumis(es), des tops et des bottoms.

Vous avez probablement déjà entendu parler des dominants et des soumis (si ce n’est pas le cas, le dominant aime diriger et le soumis aime recevoir des ordres). Mais les pratiquants du BDSM utilisent également parfois les termes de « top » et de « bottom » pour se décrire. Un(e) top peut désigner un(e) dominant(e) ou un(e) sadique (quelqu’un qui aime faire mal), alors qu’un(e) bottom peut désigner un(e) soumis(e) ou un(e) masochiste (quelqu’un qui aime avoir mal). Cela permet d’avoir un terme générique pour désigner ceux qui préfèrent généralement donner ou recevoir lors d’une rencontre BDSM. Et il n’existe aucune règle empêchant d’être à la fois dominant(e) et soumis(e) en fonction des circonstances ou des partenaires.


10. Ça peut être aussi simple ou aussi technique que vous le souhaitez.

Peut-être que l’idée d’être attaché(e) vous excite, ou alors vous aimez donner ou recevoir des fessées. Ou peut-être êtes-vous plus intéressé(e) par les masques en cuir et les pinces à seins et la cire chaude. Tout cela (et bien plus) fait partie du monde BDSM. En gros, vous pouvez très bien apprécier les choses coquines sans avoir à jamais entrer dans un donjon.


11. Avant d’aller trop loin, faites des recherches.

Utiliser un bandeau, un glaçon ou les menottes qu’on vous a offertes lors de votre enterrement de vie de jeune fille sont des pratiques plutôt sans risque pour débuter. Mais avant de vous essayer aux outils plus complexes, vous devez apprendre à les utiliser de manière sûre. Même une corde ou un fouet peut se révéler dangereux si vous ne savez pas vous en servir.
Vous pouvez même vous planter rien qu’avec vos mains (fist-fucking par exemple) : « [Certaines personnes] pensent qu’il suffit de serrer le poing puis de le fourrer à l’intérieur de quelqu’un », explique Gloria Brame. « C’est une très bonne façon de blesser quelqu’un et de l’envoyer à l’hôpital. » (Elle conseille «une énorme dose de lubrifiant » et de commencer par deux ou trois doigts, puis lentement et prudemment progresser jusqu’à la main entière.)
[Note de Lady: pour toute pratique vérifier toujours s'il y a ou non risque médical et ensuite agir en conséquence. ]


12. Sérieusement, le BDSM demande BEAUCOUP de lecture et d’apprentissage.

Si vous êtes du genre à jeter le manuel et à tenter de construire l’étagère à l’instinct, le BDSM n’est probablement pas fait pour vous. « Je dirais que la plus grande partie de ce que l’on appelle l’éducation BDSM consiste à trouver comment maximiser l’extase tout en minimisant le risque », explique Gloria Brame. « Comment réaliser tous vos fantasmes en toute sécurité. »
Bien qu’il n’existe pas de liste de lecture indispensable, il semble y avoir quelques favoris souvent recommandés aux débutants, tels que
SM 101 de Jay Wiseman,
Screw the Roses, Send Me the Thorns de Phillip Miller et Molly Devon,
The New Topping Book et The New Bottoming Book de Janet Hardy et Dossie Easton.( en français les titres sont "L’art de Dominer" et "L’art de se soumettre")
[Note de Lady:Pour ma part ces 2 derniers livres m’ont beaucoup appris.
Si vous avez d’autres suggestions,n’hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires !]
Les cours, les conférences et les meetings peuvent également aider à
apprendre certaines techniques spécifiques, nous dit Clarisse Thorn.


13. Il est important de chercher des informations venant de différentes sources.

Une erreur courante chez les débutants dans le BDSM est de se fier aux explications d’une seule personne. Même s’ils ne cherchent qu’à vous aider (ce qui n’est pas forcément le cas), ne disposer que d’une seule perspective sur un sujet possédant autant de dimensions peut se révéler restrictif, explique Clarisse Thorn. À la place, cherchez des livres, des boutiques, des meetings, des mentors, des amis, des forums et plus afin de trouver un lieu adéquat pour explorer votre curiosité.
« Lorsque vous ne pouvez pas discuter de ce qu’il se passe et que vous ne parvenez pas à donner du sens à ce que vous ressentez avec des gens partageant le même état d’esprit que vous, c’est beaucoup plus dangereux que la grande variété des activités sur lesquelles vous fantasmez », explique-t-elle.
[Note de Lady: n’hésitez pas à aller à la rencontre de pratiquants en Munch]


14. Les codes de sécurité existent vraiment. [Note de Lady:les safewords sont INDISPENSABLES]

Ça peut sembler ringard, mais c’est une norme bien établie en BDSM. (Hé, votre code de sécurité peut très bien être « ringard » si vous voulez. C’est vous qui voyez.)
« Les codes de sécurité sont probablement l’une des normes les plus importantes s’étant répandues à travers la communauté, même si les gens les utilisent de différentes manières », explique Clarisse Thorn. Par exemple, certains les utilisent de moins en moins avec le temps, mais il est important de les utiliser au début. Ça peut être ce que vous voulez, du moment que ce n’est pas quelque chose que vous diriez en temps normal.


15. Lors de certains événements publics, il y a même des personnes chargées de la sécurité.

« Les gardes d’un donjon n’hésiteront pas à faire sortir toute personne n’ayant pas l’air de vouloir respecter les règles », raconte Gloria Brame. Cela peut aller du refus d’arrêter après que le code de sécurité ait été prononcé, à l’utilisation incorrecte d’un fouet. Sérieusement, on vous a déjà expliqué que la sécurité était primordiale ? D’ailleurs, l’acronyme SSC (sûr, sain et consensuel) fait partie des principaux piliers de la pratique.

[Note de Lady: l'acronyme RACK est également utilisé]


16. Ce n’est pas aussi spontané que les films ou la pornographie veulent le faire croire.

Se laisser emporter par la situation et se retrouver accidentellement dans la chambre rouge d’un millionnaire (où vous aurez plusieurs orgasmes) ne vous arrivera probablement jamais. Mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. « Les fantasmes sexuels donnent l’impression que tout est si simple », explique Gloria Brame. « Les gens qui font ces choses le font en réalité de manière extrêmement prudente. Il faut le bon endroit au bon moment et avec le bon équipement. Et il faut être en mesure de pouvoir libérer la personne [de tout lien] en cas d’urgence. Il faut se sentir en confiance avec la personne. » Il faut beaucoup de préparation avant une séance, mais ça ne la rend pas moins agréable pour ceux qui aiment ça.


17. Il y a probablement beaucoup plus de dialogue, par rapport au sexe classique.

Si vous doutez du rôle du consentement en BDSM, vous devriez voir l’énorme communication qui se fait avant, pendant et après chaque séance. « On en discute beaucoup à chaque fois avant de commencer », explique Gloria Brame. « On discute de ce dont on a envie, de ce qu’on va faire, de nos fantasmes… C’est comme ça qu’on négocie une bonne relation en tant que pratiquants du BDSM. »


18. Il y a une période de pré-négociation, où les partenaires discutent de ce qu’ils aiment, de ce qu’ils n’aiment pas et de ce qu’ils refusent catégoriquement.

C’est une sorte d’introduction à chaque séance. « C’est une manière de discuter de l’expérience à l’avance, ce qui permet de renforcer la sécurité émotionnelle», explique Clarisse Thorn. Il peut y avoir des scripts et des listes, ou des discussions moins formelles sur les attentes de chacun, ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, et tout mot ou action que l’on refuse catégoriquement.


19. Puis vient l’après-séance, la période de debriefing une fois la séance terminée.

Le BDSM pouvant être une expérience extrêmement intense et émotionnelle pour certains, la plupart des experts recommandent fortement cette dernière étape, durant laquelle les partenaires peuvent discuter de la séance et de toute éventuelle réaction qu’ils auraient eue. «Les gens sont extrêmement vulnérables après une séance », explique Clarisse Thorn. « Ne pas avoir cette période d’après-séance peut rendre les choses très confuses. » Cela peut également permettre de créer des liens forts entre les partenaires.


20. Les pratiquants peuvent être monogames, polyamoureux ou tout ce qui leur plaît.

Tous ceux que le BDSM intéresse n’ont pas forcément plusieurs partenaires sexuels ou amoureux. « Une idée reçue populaire était que nous n’avions pas de relations durables », raconte Gloria Brame. « Beaucoup de pratiquants du BDSM sont simplement monogames. Beaucoup de personnes veulent juste le faire avec leur partenaire ou jouer avec les gros jouets des clubs. »


21. Il y a tellement de sortes différentes de fouets.

Il existe beaucoup de fouets différents. Il y a les cravaches, les fouets en cuir, les fouets à une seule lanière, les fouets à plusieurs lanières plates et larges… La liste est longue, raconte Gloria Thorn. Mais comme certains peuvent être plus dangereux que d’autres, il faut vraiment apprendre à les utiliser correctement (encore une fois, les ateliers sont cruciaux). « Les personnes se mettant au fouet commencent souvent par s’entraîner sur un oreiller ou sur un petit objet à distance tel qu’un interrupteur », explique-t-elle.


22. Et il y a des endroits que vous ne devez vraiment pas fouetter.[note de Lady:et ne devez pas accepter d'être fouetté]

Comme, les yeux, évidemment. Où dans la région des reins. « La peau y est fine et ce sont des organes vitaux. Vous pourriez abîmer vos reins », explique Gloria Brame.
[Note de Lady:Eviter aussi l'abdomen sous la cage thoracique]


23. Si vous aimeriez en discuter dans votre relation actuelle, n’hésitez pas.

« Il y a beaucoup d’histoires de personnes trop anxieuses pour en discuter qui finissent par découvrir que leur partenaire avait le même fantasme », raconte Clarisse Thorn. Si en parler vous rend nerveux, demandez à votre partenaire si lire un certain livre ou visiter un atelier dont vous avez entendu parler ne l’intéresserait pas. Ou bien discutez-en dans le contexte des fantasmes sexuels en demandant à votre partenaire s’il/elle a déjà essayé ou a déjà eu envie d’essayer le BDSM. Au final, vous ne risquez rien d’autre qu’une conversation embarrassante, et un gros bénéfice si cela aboutit à quelque chose qui vous plaît.


24. En gros, c’est complètement différent de ce que la plupart des gens imaginent. 
[Note de Lady: très différent de ce que j'imaginais, avant de découvrir]

Entre les stéréotypes, la pornographie et Cinquante nuances de Grey, il y a beaucoup d’idées reçues sur le BDSM. À part visiter un atelier ou aller voir une dominatrice, le meilleur moyen d’en savoir plus est de faire des recherches. 
« Tout comme avec le sexe classique, si vous voulez vous améliorer, il faut comprendre comment les choses se passent », explique Gloria Brame.





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