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Avertissement

10 octobre 2019

Quand Domination et argent font (plus ou moins bon) ménage



Tout d'abord et parce qu'il est toujours important de repréciser ce que les mots signifient et de faire cesser les confusions et abus de langage, voici quelques rappels de définitions:

commerce (nom masculin)
- Activité consistant dans l'achat, la vente, l'échange de marchandises, de denrées, de valeurs, dans la vente de services ; 
- métier de celui qui achète des objets pour les revendre.

vénalité (nom féminin):
- Caractère de ce qu'il est possible d'acquérir à prix d'argent : La vénalité des charges.
- Caractère de quelqu'un qui est prêt à se vendre par intérêt.







Maintenant passons au vif du sujet.

Et commençons par le plus simple, le money slavering ou quand le fait de donner de l'argent devient une humiliation source de plaisir.

"Ces hommes qui, en devenant les esclaves financiers de “money mistresses” (maîtresses financières), éprouvent excitation et épanouissement sexuels. Car donner de l’argent à l’objet de leur désir sans rien, ou si peu, obtenir en retour serait un signe fort de soumission – et la soumission, l’humiliation, voilà les moteurs de la sexualité de ces aficionados.
Appelés “pigeons”, “larbins”, “valets”, voire “petites putes”, par celles qui sont devenues leurs “dominas”, “princesses” ou encore “reines”, ils dépensent sans compter pour leur plaisir à elles… et a fortiori le leur. Virements bancaires ou PayPal, remise de cash directement près d’un distributeur automatique de billets ou encore achats de cadeaux sur une wishlist préétablie, tous les moyens sont bons pour faire des “offrandes” à leur maîtresse.."  (source Inrocks)

(Ne connaissant pas cette forme de domination, je ne développerai pas plus en détail cette pratique mais, pour ceux que le sujet intéresse, vous trouverez pas mal d’informations sur internet)



Venons en maintenant à la domination professionnelle:
Une femme (il existe aussi quelques hommes dominateurs pro) décide de faire de la domination son métier.

Pour les plus professionnelles, elles auront souvent leur donjon équipé, voire même un site internet sur lequel elles affichent leurs pratiques et conditions. 
Nous sommes là dans une démarche clairement commerciale: elles proposent des services et les hommes payent pour satisfaire leurs envies de soumission.

Les hommes qui font appel aux Dominatrices professionnelles seront soit des hommes qui ont besoin de satisfaire leurs envies dans un cadre défini et dans lesquels ils restent finalement maîtres de la situation car ils payent un service, ils choisissent une domination à la carte, soit des hommes qui, ne parvenant pas à rencontrer de femmes Dominatrices "non professionnelles", ne trouvent là que le seul moyen de vivre leurs fantasmes.

J’en lis certains qui « déplorent » (et là je reste plus polie qu’eux) que ces femmes ne dominent pas uniquement pour le plaisir. Mais, ce n’est pas parce qu’internet a permis la multiplication des profils plus vénaux que commerciaux qu’il ne reste pas des Dominatrices professionnelles qui ont une véritable passion du BDSM .


J’en entends déjà dire « si c’était une passion, elles feraient pas payer! ». Mais oui, bien sur ! 
Donc le mec qui a fait de sa passion son métier est aussi un «profiteur» ? Donc celui qui a la passion de la cuisine, il devrait ouvrir un restaurant gratuit ? Et l’ébéniste ne devrait pas vendre les meubles qu’il fabrique mais les donner ? Et quoi encore ?!
Et d'ailleurs, qui irait douter de la passion pour le BDSM de  femmes comme Madame Gala Fur?



Quant à la vénalité, si souvent décriée par certains « soumis », eh bien peut être que si les hommes arrêtaient de traiter les femmes qui aiment vraiment dominer comme de la marchandise, que si certains ne se présentaient pas juste pour satisfaire leur petites envies égoïstes sans se préoccuper un instant de l’être humain qui tient la cravache mais avec une véritable démarche humaine, alors peut-être que certaines femmes qui pratiquent le BDSM d’abord par plaisir ne finiraient pas, dégoûtées, soit par renoncer soit par se tourner vers le commerce de leurs « sévices » et par traiter les hommes qui les sollicitent de la même manière qu’eux le font avec elles, sans le moindre égard ni respect ! 
Comment reprocher à ces femmes de ne plus les voir que comme des portefeuilles quand la plupart ne les voient au fond que comme comme de simples «machines à fouetter» ou «à goder»? 
Et pour les femmes qui ont fait ce choix dès le départ, je dirai une chose simple: si il y en a autant  que le disent certains, c'est qu'il y a une demande. 

Ne trouvez-vous pas hypocrite que certains qui ne cherchent que la satisfaction de leurs pulsions (sexuelles) BDSM se plaignent que des femmes leurs fassent payer alors que eux ne donnent rien? Dans la vie vanille quand un homme a envie de sexe, il faut bien qu'il trouve une femme d'abord, puis qu'il la séduise, qu'il lui donne envie, non? S'il ne fait pas un petit peu d'efforts, il n'aura rien. Ou sinon il va voir une pro avec qui cela sera du "tout cuit"! Pourquoi cela devrait-il être différent dans le BDSM?
Alors, qui sait, peut-être que, dans ce monde qui « objetise » encore tellement les femmes, où le corps de la femme est encore utilisé pour vendre des armes ou des voitures de luxe, où tant d'hommes ne regardent encore les femmes QUE comme des objets de désirs et de plaisir, oui peut être bien que certaines femmes ont décidé qu'elles devaient être payées en retour, que de taper dans le portefeuille de certains est une façon de dominer plus puissante que de leur taper dans les c.....


Un des points communs entre le money slavering et la Domination professionnelle est que les choses sont claires, nettes et précises. L’argent est au cœur de la relation et quelles que soient les motivations qui amènent les hommes à y avoir recours, ils sont entièrement libres de leur démarche. Personne ne les forcent donc libres à eux d’y avoir ou non recours.
Et puis, franchement, vous croyez vraiment que, si il y avait moins de Dominatrices vendant leurs services, il y aurait plus de Dominatrices "amatrices"? Allons, réfléchissez un peu...


Un autre point commun est qu’il y a de tout, du meilleur comme du médiocre voire de l’arnaque. Entre des profils de money-miss derrière lesquels se cachent en fait des « brouteurs » (arnaqueurs opérant sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux ) ou des femmes (communément appelées Domiputes dans le milieu) qui s’improvisent dominatrices en ne voyant là qu’un moyen plus «facile» que la prostitution de gagner leur vie, les hommes peuvent (et cela arrive de plus en plus souvent semble-t-il depuis l’essor des réseaux sociaux et la démocratisation du BDSM) déchanter face à certaines de leurs mauvaises expériences. Cependant, et je vais peut-être vous paraître dure, mais il en va dans ce domaine comme ailleurs, avoir des envies ne doit pas dispenser de réfléchir et si on n’est pas content du service, on va voir ailleurs. 
Retourneriez-vous dans un restaurant dont le repas ne vous a pas convenu ? Non. Diriez-vous pour autant que tous les cuisiniers sont de mauvais cuisiniers ? Non. 
Donc, next!…



Il y a cependant 
d’autres façons où l’argent peut se mêler à la domination. Des façons qui me posent réellement problème (à ma propre éthique / moralité).

Je vais vous en citer quelques-unes dont j’ai connaissance :

- la dominatrice qui accepte un soumis mais qui, sans afficher les choses honnêtement, module son intérêt envers le soumis en fonction de ce qu’il accepte ou non de payer: sorties en soirées, dîners, accessoires divers ou diverses aides financières pour soi-disant payer ses factures;
- le dominant- "coucou" qui cherche une soumise mais surtout une femme qui pourra l’héberger et l’entretenir;
- le dominant qui met son/sa soumis/e sur le trottoir;
- le dominant qui fait payer à d’autres hommes le droit de se servir de sa soumise;
- le dominant qui vend des photos de ses soumises.
Comme vous pouvez le constater, il y a là plus d’exemples concernant des Dom hommes. Cela signifierait-il que les hommes sont tout autant vénaux que les femmes mais avancent plus à couvert? Ou juste qu'ils sont plus prompts à vendre l'autre que eux-mêmes? Mais ceci est une autre débat.

Ce que je veux vous montrer par ces exemples c’est que la vénalité dans la domination peut se dissimuler sous bien des visages, qu’elle n’est pas toujours à visage découvert. 
Bien sûr, certains me diront « si il y a consentement de la part des soumis/es pourquoi pas... ». Certes… Mais où est le consentement éclairé lorsqu’il y a manipulation et/ou lorsqu’il y a dépendance psychologique? Où est le consentement éclairé lorsque la soumise découvre tout du BDSM avec ce Dom-là et qu’elle en est, en plus, amoureuse ?
Malheureusement, il y a dans le milieu BDSM (comme hors de ce milieu), tellement de personnes en état de manque affectif et/ou sexuel qu'il y  aura toujours des personnes pour en abuser.


Le milieu des cordes n’est pas épargné par ce « mariage » avec l'argent.

Si je n’ai absolument rien contre les personnes qui ont fait profession de leurs talents indéniables de cordeurs et d’enseignants de cette pratique. 
Par contre, j'ai beaucoup de mal avec ceux et celles qui voient là un filon pour se faire du fric et qui proposent de pseudo-formations où, hop, en 4 cours de 2 heures, on va pouvoir suspendre quelqu’un. Ou encore, ceux qui avancent à pas feutrés : le/la cordeur/euse super-connu/e qui contacte un-e roppe-bunny en lui demandant « tu aimerais que je te corde ? » et quand le RB réponds flatté « oui », il se voit annoncé « il faudra payer la séance ou accepter que je fasse un film pour le diffuser sur des sites payant pour adultes ».

La soumission n’échappe pas non plus aux appétits intéressés.
- la soumise qui cherche un Dom pour se faire entretenir;
- le soumis/esclave qui cherche un/une Dom pour être à demeure, pour ne plus avoir besoin de travailler et de se prendre en charge matériellement par lui-même.

Et je ne reviendrai pas sur ces Doms qui ouvrent des pseudo-écoles de BDSM, sujet que j'ai déjà abordé dans un autre article.



Et oui, ne vous en déplaise, le monde BDSM n'est pas le monde des Bisounours et les rapports entre personnes ne sont pas tous épargnés par l'argent, que cela soit de manière affichée et consensuelle ou plus insidieuse.

Mais, finalement, n'est-ce pas le reflet de notre société toute entière? Le reflet d'une société de consommation? Où même les rapports humains sont "marchandisés" et par conséquent monnayables? 
N'est-ce pas le reflet d'un monde où ce qui compte c'est le plaisir immédiat? D'un monde où les pulsions doivent être satisfaites au plus vite et sans implication humaine comme lorsque l'on se branle devant des vidéos pornos sur le net? D'un monde où l'on veut toujours plus mais avec un minimum d'effort ou d'investissement émotionnel?



Je reste néanmoins convaincue que, aussi bien dans le BDSM que dans la vie en générale, c'est à chacun d'entre nous de faire ses propres choix, de décider de ce qu'il veut vivre ou non, de décider de ce qu'il accepte ou non, de la personne qu’il veut être ou pas. Et que chaque choix, du moment qu'il est réfléchi et librement consenti, n'est ni moins bien ni mieux qu'un autre.
L'important étant d'être toujours en adéquation, honnête et bienveillant aussi bien envers soi-même qu'avec l'autre.


Lady Agnès


3 octobre 2019

Miam 😋


Avoir des nouvelles d'un ancien partenaire, qui vient gentiment aux nouvelles.

Avoir une longue discussion avec lui et l'entendre dire comme il a  pris plaisir à baiser mes bottes alors que  "
pourtant ce n'était pas gagné" et que je suis celle qui lui a révélé son côté "chienne"...
se remémorer des jeux délicieusement sadiques...

Il y a des moments comme ça, juste agréables et qui donnent le sourire...






1 octobre 2019

"élégance" de certains hommes "soumis"



Dans ce blog, il m'arrive "parfois" de pester contre la façon dont les hommes abordent les Femmes Dominatrices.
On pourrait penser que j'exagère.. j'ai donc décidé de vous mettre quelques échantillons collectés de ce que je reçois par-ci par-là (pas tous)... 


J'en rajouterai au fur et à mesure car la "source" est malheureusement inépuisable...


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Heureusement, il y a aussi parfois de beaux messages 



18 septembre 2019

Le respect (de base)

  • Sentiment de considération envers quelqu'un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards : Manquer de respect à quelqu'un.
  • Sentiment de vénération envers ce qui est considéré comme sacré: le respect des morts
  • Considération que l'on a pour certaines choses: le respect de la parole donnée
Mais aussi
  • Fait de prendre en considération la dignité de la personne humaine
  • Attitude honnête et décente vis-à-vis d'une femme
    "Chez Kant, sentiment moral spécifique, distinct de la crainte, de l'inclination et des autres sentiments, qui ne provient pas comme eux de la sensibilité mais qui est un produit de la raison pratique et de la conscience de la nécessité qu'impose la loi morale " (Morf. Philos. 1980).



Plus les années passent et plus je me demande: où est passée la notion de respect? Sans doute nos parents et nos grands parents ont-ils pensé cela aussi.
Pourtant, j'ai de plus en plus le sentiment que cette valeur disparaît ou qu'elle est de plus en plus confondue avec l'admiration du superficiel, de la bêtise humaine.
Avant on respectait un homme pour son travail, pour sa connaissance, pour son savoir faire. On respectait l'instit du village, un père de famille qui trimait toute la journée à l'usine pour nourrir sa famille, une mère qui se pliait en quatre pour élever ses enfants, les enfants respectaient les adultes, etc... Aujourd'hui, les gamins sont gagas devant des "rachitiques du bulbe rachidien" qui passent à la télé en restant toute la journée autours d'une piscine , un mec qui gagne de millions pour courir après un ballon mais qui se permet de faire grève quant un de leur pote est sanctionné pour avoir fait une connerie, le caÏd du quartier qui joue les gros bras, etc... 

Avant, respecter les autres était une chose qui allait de soi, qui était la base de tous les rapports humains, du bien-vivre en société.
Valeur d'un autre temps? Je ne sais pas. 
Mais ce que je sais, c'est que cette valeur fait partie de moi, qu'elle constitue (avec d'autres valeurs)  la colonne vertébrale de celle que je suis.

Pour moi, le respect, c'est ce que l'on m'a appris enfant (respect, politesse et savoir-vivre autant de notions qui s'imbriquent , se confondent parfois mais dont certaines découlent des autres):
    - écouter les aînés;
    - saluer et ne pas prendre de haut la personne qui balaie la rue ou qui ramasse les ordures car même si son métier peut sembler aux yeux de certains comme moins valorisant (mais qu'y a t il de moins valorisant à faire que l'espace public soit agréable pour tous)?) , cette personne est tout aussi respectable que le PDG ou que le Maire du village, que ce n'est pas le statut social ou le porte monnaie qui font la valeur d'une personne;

    - vouvoyer toute personne que je ne connais pas (parce que après tout on n'a pas élevé les cochons ensembles, comme on disait);
    - tenir la porte à quelqu'un;
    - arriver à l'heure;
    - ne pas faire aux autres ce que je ne voudrais pas que l'on me fasse;
    - dire "bonjour" quand j'arrive quelque part ou que j'aborde quelqu'un (oui aussi à la caissière!) et répondre "bonjour" lorsque l'on me salue;

    - ne pas arriver les mains vides quand on est inviter chez quelqu'un;
    - etc, etc...

Bref, c'est traiter l'autre en ayant pleinement conscience qu'il est, au moins, aussi digne que moi de considération. Pourquoi? Parce qu'il est un être humain tout comme moi.
Les personnes qui manquent de respect envers les autres, elles, se croient supérieures alors qu'elles ne le sont pas. Sur le plan humain, personne n'est supérieur à personne.


Voici comment je fonctionne: au départ je considère l'autre avec le respect de base qui est dû à chaque individu, puis, ensuite, ce qu'il est, ce qu'il me montre de lui, fera augmenter ou baisser le niveau de respect.
Qu'on me manque de respect et on perd le mien.
Qu'on se révèle être une personne à qui je reconnais des qualités et ou des compétences et on gagne un peu plus de respect.


Vous voyez, c'est comme quand vous avez un nouveau chef au boulot, au début, vous le respectez en tant qu'être humain et vous respectez aussi son "statut". Après, avec le temps, soit il s’avère un chef super et compétent et là vous le respectez encore plus, soit il s’avère fumiste, fainéant et là votre niveau de respect sur le plan professionnel se casse la figure mais si, en plus, vous découvrez que c'est un gros con misogyne et tyrannique alors là même le respect de base finit par disparaître....

Bref, vous l'aurez compris, pour moi le respect de base n'a pas à se mériter, TOUT LE MONDE Y A DROIT de prime abord... mais le fait de le garder, de l'augmenter ou de le perdre dépend de chacun.


Quel rapport avec le BDSM? C'est pourtant simple: si une personne n'est pas capable du respect de base envers l'humain en face de lui, inutile de prétendre respecter le Dom ou le soumis qu'il choisit d'être.

Aucun Dom ne peut exiger d’être respecté uniquement parce qu'il se dit Dom. Qu'il demande qu'on lui accorde le respect élémentaire dû à tout être humain oui! mais le respect qui va au delà, celui-là il lui faudra le gagner! 
Donc exiger de se faire appeler Maître ou Maîtresse par qui ne l'a pas choisi comme tel, ça n'a aucun sens et c'est se penser supérieur à l’autre alors qu'il n'en est rien.

Aucun soumis n'est indigne de respect, donc nul Dom ne doit se permettre de mépriser l'autre parce qu'il a choisi le rôle de soumis et aucun soumis ne devrait non plus se manquer de respect à lui-même. 
Donc les mots comme "sous-merde" et autre "pute" qu'envoient certaines personnes au premier contact (aussi bien les Dom pour s'adresser aux soumis que les soumis pour se présenter à un Dom) ou que certains mettent sur leur profil pour parler de l'autre ou parler de soi est, à mes yeux, le meilleur moyen de perdre dès le départ tout le respect de base de celui à qui cela s'adresse.

Moi, sur le plan humain comme sur le plan BDSM, je respecte toute personne qui vient à moi avec le respect de base dû à tout être humain.

Et sur le plan BDSM: 
  • Que l'on vienne "candidater" alors que l'on ne correspond pas à ma recherche et je "tique"… où est là le respect de ce dont j'ai ou non envie? Non pas uniquement en tant que Dom mais aussi en tant qu'être humain;
  • Que l'on vienne m'insulter parce que mes envies paraissent "inadmissibles" à certains, c'est de l'irrespect. Est-ce que moi je vais aller insulter quelqu'un qui dit qu'il a envie de telle ou telle pratique qui m'écœure? non! Chacun ses goûts, chacun ses envies et, au moins, je peux dire que les personnes qui affichent clairement leurs envies ont le mérite d'être honnêtes, libre à chacun d'avoir envie ou non des mêmes choses. De plus insulter mes envies, c'est aussi insulter ceux qui les partagent;
  • Qu'un Dom vienne me dire que je suis une fausse Domina parce que je parle de respecter l'autre dans une relation BDSM et là, pardonnez-moi du peu, mais ce que cela révèle de la personne me porte peu à le respecter… Non seulement en tant que le Dom qu'il est mais aussi en tant qu'être humain;
  • Qu'un homme n'admette pas que l'on puisse lui dire "je ne suis pas intéressée", c'est de l'irrespect. Non pas envers la Dom mais envers l'être humain… il est d'ailleurs étonnant que sur ce point les hommes acceptent moins bien un "non" qu'une femme… je devrais donc peut-être dire, non pas envers la Dom mais envers la femme que je suis…
  • etc...


Comme je le dis souvent, respectez-moi (et respectez-vous) non parce que je suis Domina mais parce que, tout comme vous, je suis une personne, et la personne que vous êtes aura mon respect. 
Je vous ai manqué un jour de respect, vous m'avez trouvé irrespectueuse envers vous? C'est possible, cela m'arrive parfois, mais jamais sans raison. Donc, dans ce cas, demandez-vous ce que la personne que vous êtes a fait pour que j'en arrive à ne plus la respecter.



Je terminerai sur ceci: que ce soit dans la vie comme dans le BDSM,
le respect devrait attirer le respect mais 
si vous manquez de respect envers vous-même ou envers les autres
ne vous étonnez pas de ne pas être respecté non plus !




Lady Agnès

14 septembre 2019

Une question de confiance



[NB: dans cet article, j'utiliserai les termes de Dom et soumis de manière non-genrée, lorsque je reste dans la généralité des relations BDSM. Précisions seront faites lorsque cela sera nécessaire.]


Définitions:

 Confiance: Croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence

MensongeAffirmation contraire à la vérité faite dans l'intention de tromper.




Il parait logique à tout le monde que les soumis doivent avoir confiance en leur Dom, qu'un Dom doit être digne de la confiance que l'on place en lui... confiance dans le fait qu'il respectera son consentement, ses limites, son intégrité physique et psychologique.
Cependant, on parle beaucoup moins de l'inverse, que le Dom doit aussi avoir confiance dans le soumis, que le soumis doit se montrer digne de la confiance reçue. Voilà ce dont j'ai, aujourd'hui, envie de vous parler.



Dans mes rapports humains en général, je donne à chaque individu que je rencontre un capital confiance de départ. Cela ne signifie en rien que j'ai, dès le début, une confiance aveugle en la personne et que je remettrai ma vie entre ses mains mais que je pars du principe que, jusqu'à preuve du contraire, la personne ne me ment pas.Cela peut paraître naïf voire utopique, mais si on part dès le départ avec de la méfiance (attention de ne pas confondre méfiance et prudence) envers une personne, il devient alors très compliqué de construire une relation.

Au fil du temps et des expériences de vie, mon degré d'exigence à l’égard de ma confiance placée s'est élevé, je pardonne de moins en moins toute trahison aussi infime soit elle.
En ce qui concerne le BDSM, ce degré est encore plus élevé.
A travers deux situations que je vais vous vous décrire, je vais tenter de vous expliquer pourquoi.




La premiere que je vais vous relater ne concerne pas la Domination mais la pratique des cordes.
Il fut convenu avec une connaissance de munch que je la corderai lors d'une soirée cordes qui se déroulait à Rouen. Lors de cette soirée, elle m'informa qu'elle avait un problème à l’épaule gauche et qu'il fallait donc être prudente. Je la cordais donc et tout se passa bien. Cependant, quelques éléments perturbateurs lors de cette soirée ne nous permirent pas de véritablement apprécier ce moment, je lui ai donc proposé que nous retentions une autre fois chez moi. C'est ce qui se passa quelques semaines plus tard. 
Plusieurs mois plus tard elle finit par me dire qu'elle avait, suite à cette deuxième session, souffert de violentes douleurs pendant plusieurs jours. Elle m'avoua alors qu'elle ne m'avait pas parlé des nombreux autres soucis de santé (en plus de son épaule) qu'elle avait.
" Mais si je te l'avais dit, tu ne m'aurais pas cordée!"

Bien sur que je ne l'aurais pas cordée ! ou au moins pas dans la position dans laquelle je l'avais mise !
Encorder une personne est déjà une pratique qui comporte des dangers (écrasement des nerfs entre autre...). 
Alors comment pensez-vous que je me sois sentie lorsque j'ai découvert qu'elle avait volontairement dissimulée des informations concernant sa santé? J’étais clairement très en colère, en colère car son mensonge aurait pu avoir de sérieuses conséquence dont même si ma responsabilité aurait été "atténuée" par le fait que je ne savais pas, je n'aurais pu m’empêcher de m'en sentir responsable. Et quelque part, oui, j'aurais été responsable, responsable d'avoir fait confiance à cette personne, responsable de penser qu'elle avait suffisamment de jugeote pour ne pas courir de risques pour elle-même (d'autant qu'elle me savait débutante), responsable de mon erreur de jugement la concernant.

Quelles conséquences cette mésaventure a-t-elle eu sur moi?
Tout d'abord, un blocage de six mois avant de pouvoir à nouveau corder quelqu'un. Il m'a fallu rencontrer une personne en qui je pouvais avoir une confiance totale. Et, aujourd'hui, il n'est plus question pour moi de corder une personne qui ne serait pas d’abord une connaissance très proche, que je connaisse donc très bien et en qui j'ai une entière confiance ou un soumis qui m'ait prouvé à plusieurs reprises qu'il est honnête!


Si un rigger ne peut compter sur l’honnêteté de ses modèles quant à leur état de santé réel, comment pratiquer? Comment faire pour que ce moment qui nécessite déjà une grande vigilance de la part du rigger (et aussi du modèle) reste un vrai moment de partage?



L'autre situation dont je vais vous parler concerne une relation Ds que j'ai eu. Mon soumis du moment avait pour instruction de rester chaste par le simple fait de l'ordre que je lui en donnais et de sa volonté (le port de la cage n'étant pas anatomiquement possible dans son cas) ou de me demander la permission en cas d'envie trop "impérieuse" (sans avoir la garantie bien sur que j'accorderai systématiquement cette autorisation). Au bout de trois mois, lors d'une discussion que nous avions quant à son attitude générale, il me lança qu'il n'avait jamais respecté cette règle.
J'ai 
immédiatement mis fin à la relation avec lui! S'il m'avait menti sur cela, sur quoi d'autre l'avait-il fait? 

Sans confiance, pas de respect. Sans confiance, on ne peut construire aucune relation, du moins rien de profond. Et c'est bien ce que sont les relations Ds: des relations profondes qui engagent l’être tout entier.
Sans confiance, on reste à la surface des choses sur le plan cérébral.

Maintenant, imaginons une situation moins engagée émotionnellement: un play-partenariat. Imaginez que vous, Dom, vous vous retrouviez en face d'une personne qui vous a déjà menti... Seriez-vous serein à l'idée de pratiquer quoique ce soit avec cette personne? auriez-vous l'esprit léger de la flageller (il s'agit bien sur d'un exemple)? ne vous demanderiez-vous pas si la personne, sous le prétexte d'obtenir ce qu'elle cherche, à fixer ses limites et parler de son état de santé en toute honnêteté? Qu'elle vous exprimera les choses en cas de soucis lors du "jeu"? Car même si la vigilance vous incombe, le partenaire a aussi sa part de responsabilité pour le bon déroulement d'une séance...
Pouvez-vous faire suffisamment confiance à quelqu'un pour "jouer" avec alors que dès le départ il a menti sur sa vie, son expérience etc..comme le font certains, juste pour obtenir ce qu'ils cherchent?
Vous, je ne sais pas mais, moi, je ne peux pas.




Sur le plan strictement humain, la confiance est une chose précieuse, mais sur le plan BDSM, il en va aussi de la sécurité physique des personnes. Donc, non je ne tolère pas le moindre mensonge, pas la moindre "omission" volontaire. Un des points sur lesquels je ne transigerai jamais!!!!




Lady Agnès

3 septembre 2019

Le consentement du Top


Hier sur Facebook, je suis tombée sur ce texte de Madame Bliana.  
Rien à ajouter, il dit tout.
Je vous le mets tel qu'elle l'a publié
Lady Agnès


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"On parle toujours du consentement du modèle ou de la personne soumise mais jamais de celui du rigger ou de la dominante :
Pourtant le consentement c’est dans les 2 sens, non ?!!
Je ne suis pas un outil !😤😡
Mais vraiment ça en devient insupportable !
J’hallucine toujours qu’on vienne me voir pour m’ordonner :
“Alors je voudrais que tu m’attaches/domines comme ci comme ça avec ci avec ça”
- sans m’avoir dit bonjour !
- sans aucun intérêt pour qui je suis réellement !
- sans se pré-occuper de mes envies !
- sans respect finalement…
Il est normal que je me renseigne sur les envies de mon/ma partenaire, sur sa recherche de sensations, sur ses peurs, sur ses problèmes médicaux, sur son humeur du moment, sur ses limites corporelles et psychologiques… mais très rares sont les modèles ou personnes soumises qui pensent à me le demander...
😯😲🤔 Et quand je refuse une personne, la majorité du temps, celle-ci se sent profondément rejeter et ne comprend pas mon refus...
Je ne suis pas un outil !
Je n’encorde pas à la chaîne !
Ma domination n'est pas industrielle !
Je ne suis pas une machine !
Encordé/dominé quelqu’un n’est pas un acte anodin :
En tout cas pas pour moi !
C’est un moment privilégié entre 2 personnes !
Je suis un humain et j’ai aussi mes propres envies !!!
Soyons clair :
⚠️ J’ai pas forcément envie de toucher un corps inconnu avec qui je n’ai ressenti strictement aucune connexion…
⚠️ J’ai pas forcément envie de m’investir dans un jeu avec un inconnu pour un one shot...
⚠️ J’ai pas forcément envie de ce que l’on va me proposer !
Car oui quand quelqu’un vient me voir et pense pouvoir exiger :
“Alors je voudrais que tu m’attaches/domines comme ci comme ça avec ci avec ça”
Je voudrais rappeler que ce n’est qu’une simple proposition et que j’ai le droit de refuser sans me justifier !
👉 J’ai le droit de ne pas avoir envie !
👉 J’ai le droit de choisir mes partenaires (de cordes ou autres) !
👉 J’ai le droit de choisir qui je touche et qui peut me toucher !
Et même si j’organise des events et que j’aime créer des espaces de rencontres et aussi de jeux :
JAMAIS !!!
Je ne serais pas fournisseur d’être humain :
📌 Je n’ai pas en réserve des soumises prêtent à l’emploi qui attendent d’être prêtée/utilisée !
📌 Je n’ai pas en réserve de dominas qui n’attendent que le bon vouloir d'une tierce personne !
📌 Je n’ai pas en réserve des encordeuses qui attendent sagement d’encorder des gens à la chaîne !
📌 Je n'ai pas en réserve des modèles féminins qui attendent d'être attachées par le premier qui passe !
Et surtout mais alors vraiment surtout je ne suis pas à votre disposition :
je n’ai en aucun cas le statut de joueur remplaçant dans votre vie !
🚨🚨Le respect se doit d’être réciproque et le consentement aussi ! 🚨🚨
S’il te plaît, si tu viens me demander de t’encorder ou de te dominer :
🙏 comprends que la réponse ne sera pas systématiquement OUI, et accepte le,
🙏 comprend que ce que tu me demandes, c’est quelque chose d’intime pour moi,
🙏 comprend que j’ai besoin de plus qu’un simple corps à attacher…
et s’il te plaît, VRAIMENT, quand tu formules ta demande fais en sorte de ne pas exiger les choses, de ne pas me prendre pour acquis et de ne pas m’imposer un lien d’appartenance !
Plutôt que de me dire tout fier :
“je suis ton modèle ce soir”
“ je suis à vos pieds, j’attends vos ordres”
J’aimerais entendre plus souvent ce type de phrase :
“ est ce que tu penses que l’on pourrait jouer ensemble dans la soirée ?”
“ j’aimerais que tu m’encordes parce que ci parce que ça , est ce que ça te dit ?”
“ est ce que tu aurais envie de me soumettre un de ces jours ?”
Bref plus de respect de manière générale et d’empathie serait un vrai plus!
Et sinon, fais la différence entre une prestation et un cadeau :
Si tu exiges une prestation alors attends toi à recevoir un devis !
Madame Bliana"

2 septembre 2019

Le premier pas








Suite au texte de G. qui abordait entre autre son "regret" que les Femmes Dominatrices ne prennent pas les devant pour contacter les soumis dont le profil pourrait les "intéresser", je me suis penchée sur ce sujet.





Avant de vous faire part de ma vision personnelle, que je vous raconte un peu comment j'ai "préparé" cet article, mon envie de connaitre d'autres avis. J'ai posé cette question dans un groupe d'échange 
"Selon vous, qui doit contacter qui, pour initier la rencontre, la relation? Dom ou sub?".
J'ai été étonnée de lire des réponses très ouvertes, que pour beaucoup il n'y a pas de règles  sinon la politesse et le respect des liens déjà existants (on ne contacte pas un sub en appartenance affichée). Étonnée oui, car très souvent voici ce que j'avais pu lire, ça et là, depuis plusieurs mois:
" C'est aux soumises de prendre contact, de faire la démarche"
" Les Doms qui contactent sont des chasseurs, des MDF (morts de faim), des queutards"
"Les Dominas qui contactent sont des vénales"
Et je ne vous parle même pas de la façon dont peuvent parfois être interprétés quelques likes sur les publications d'une personne.


Que je vous explique maintenant, ce qui est, et a toujours été, ma démarche en tant que Domina sur les sites de rencontre BDSM, mon état d'esprit.

Depuis que j'ai découvert le BDSM, je pense que le fait de se soumettre à quelqu'un est un don de soi. Ayant toujours mis la notion de "don" sur un plan cérébral très élevé, je considère que l'on choisit à qui on donne, à qui on s'offre... (j'ai découvert depuis que tout le monde n'accorde pas du tout la même valeur que moi à cette notion de don, même lorsqu'il s'agit de don de soi...).
Partant donc de ma propre vision du "don de soi" que font les soumis et étant parfaitement consciente de l'exigence du type de relation BDSM qui m’intéresse, j'ai toujours pensé que c’était donc à eux de choisir la personne à qui ils veulent s'offrir. J'ai donc toujours, non pas "attendu", mais laissé le choix aux soumis de me contacter ou non, de me choisir ou non. (bon, depuis j'ai aussi compris que beaucoup ne choisissent absolument rien du tout et se contentent de contacter à tour de bras toutes les Dominas dont ils croisent le profil).
Et après tout, on dit assez qu'il y a peu de Dominas en proportion du nombre de soumis, donc lorsqu'ils cherchent, ils tombent forcément sur mon profil et là, s'ils ne me contactent pas, c'est qu'ils ne sont pas intéressés, non? (ou que, dans les cas les plus rares, ils ont su respecter le fait de ne pas correspondre à ma "recherche").

"Et les timides?" m'a-t-on fait remarquer récemment.
À cela je réponds que si on est trop "timide" pour envoyer un simple "bonjour" à quelqu’un, sans doute ne faut-il pas être sur un site de rencontres… j'ajouterai aussi que "se soumettre" demande du courage, de la force de caractère et que, à côté de s'offrir corps et âme, qu'est-ce-qu'un simple "bonjour"? Que si on ne peut faire l'un, comment faire l'autre?

Pourtant, un temps, suite à une conversation avec un ami à qui je faisais part de ma lassitude de n'être abordée pratiquement que par des personnes qui n'avaient pas la même vision que moi d'une relation Ds, pas les mêmes valeurs humaines, j'ai tenté d'explorer les profils de soumis.
Alors, d'une part, trouver un profil qui corresponde à ce qui m’intéresse, il n'y en a pas tant que cela et puis aussi... comment vous dire... au niveau des "présentations", pas de quoi éveiller la moindre envie chez la cérébrale que je suis. Les rares qui sortaient du lot et qui n'affichaient pas d'appartenance ont reçu un message pour les féliciter de la qualité de leur présentation. Il y en eut moins de 10 mais, pourtant, un seul m'a répondu et voici ce qu'il m'a envoyé: "encore une pute vénale". Sympathique, n'est ce pas?!
Donc, entre ceux qui ne répondent pas à un message et ceux qui insultent... cela a de quoi refroidir...


Rarement, il m'arrive de contacter des soumis pour échanger suite à un premier échange sur mon mur mais, lorsque j'en suis à l'origine, je m'assure toujours que cela n’interfère pas dans une éventuelle appartenance et précise aussi TOUJOURS qu'il ne s'agit que d'un échange cordial et que cela ne mènera pas à une relation BDSM. Pourtant, irrémédiablement, ils finissent toujours par orienter l’échange, par tenter de se "caser", sans parler de ceux qui finissent même par se plaindre de leur Dom et dont la relation cesse soudain, comme par hasard...



Donc, voilà! Entre ma vision du don de soi, les préjugés à l’égard des Doms qui contactent et les arrières-pensées de certains, vous savez pourquoi je ne contacte pas les soumis. Vous savez à présent que loin d’être la volonté d'une Reine sur son trône qui attend et crie "Tranchez le cou!", mon attitude est bien plus la reconnaissance de la valeur du don de celui qui s'offre à Celle qu'il estime digne de le recevoir. Un chevalier ne choisit-il pas à qui il prête  allégeance?

Mais, surtout, que l'on ne s'y méprenne pas, il s'agit-là de ma vision et de ma façon d'être, mais je comprends tout à fait que d'autres voient les choses autrement. Et je suis même d'accord avec le fait qu'il n'y a pas (ne devrait pas y avoir) de règles imposées en la matière et que chacun puisse faire comme il le souhaite sans avoir à subir la vindicte populaire. Et peut-être en effet que si les préjugés des hommes et leurs arrières-pensées n’étaient pas ce qu'ils sont, alors, peut-être, oui que j'initierais  plus de dialogues et peut-être que l'un de ces dialogues nous réserverait, à mon interlocuteur et à moi-même, une belle  surprise comme une amitié voire... qui sait... Mais voilà, les choses étant ce qu'elles sont, j'en reste, du moins pour le tout premier contact (de quelque nature qu'il soit) au vieux cliché "l'homme propose, la femme dispose" ce que je ne trouve, en fin de compte, pas si antinomique avec ma position de Dom.





Lady Agnès

17 août 2019

Questions de Tawrens






Pour faire suite à "mon petit retard", voici les réponses à quelques questions qui m'ont été posées. 





1- Regardez vous des fois des Bdsm « pornos » pour trouver de l’inspiration dans vos pratiques ? (je ne parle pas d’un porno avec pénétration ou fellation mais bien d’action Bdsm, ex : une personne qui se ferait fouetter) Qu’en pensez vous de ces videos, en tant que pratiquante vous reconnaisez vous dedans ?  

Cela m’arrive en effet.
Au début, il s’agissait de découvrir le BDSM et pour un peu cela aurait pu m’en dégoûter car j’ai eu la malchance de tomber sur des choses trashs. Cependant en creusant j’ai fini par en trouver quelques-unes qui m’ont vraiment ouvert des portes, qui m’ont pêrmis de confirmer mon attirance pour la BDSM. J’avais cependant certains regrets et les ai toujours, celui que ces vidéos ne montrent jamais le lien humain entre les deux partenaires, celui d’y voir trop souvent des Dominatrices qui ont plus à voir avec des harpies gueulardes qu’avec des femmes…. Mais surtout, pour la plupart, elles  semblent n’être tournées que pour être visionnées que par des hommes (ce qui est, je le concède, sans doute la grande majorité, comme pour tout le porno que l’on trouve sur internet).
Je ne me suis que très rarement reconnues dans ce que je voyais, non pas en terme d’envies de pratiques mais dans l’image donnée des Dominas (sauf peut être avec les vidéos de Maîtresse Jane).
Aujourd’hui, il m’arrive encore d’en visionner quelques-unes mais pas dans le but de trouver de l’inspiration (même si parfois certaines idées sont inspirantes) mais parce que je reçois ces vidéos dans le cadre de certains exercices que je demande parfois à mes soumis….

Les vidéos dans lesquelles  je peux le mieux me reconnaître sont en général des vidéos de cordes, ce n’est pas à cause de la pratique en elle-même mais à cause de ce qui s’en dégage….

NB : j’ai aussi vue de très belles choses BDSM, comme par exemple cette vidéo…

 


2-  Vous arrive il d’avoir une pane d’inspiration avec un soumis avec lequel vous avez pourtant de l’affection ? si oui comment avez-vous réagis, vous etes vous posez des questions ?  

Panne d’inspiration ? Pas vraiment.
Soit plus envie de pratiquer avec une personne tout simplement et dans ce cas il vaut mieux arrêter la relation.
Soit  une baisse momentanée d’énergie à investir dans le BDSM. Nous sommes des êtres humains et parfois certaines préoccupations prennent le dessus…. Cela ne dure qu’un temps mais cela fait aussi partie de toute relation, quelle soit BDSM ou pas d’ailleurs.

 
3-Quel sont les conseils que vous donneriez a un Dom qui débute ? Les pieges a éviter en tant que Dom vis-à-vis d’un soum ? Et les pieges a éviter pour ne pas perdre son temps avec des soum fantasmeur ? 

conseils à un Dom qui débute : prendre son temps pour découvrir les choses (Rome ne s’est pas faite en un jour), de toujours rester dans l’humain, de rester soi-même avant tout (ne pas chercher à faire / à être comme untel ou unetelle), de ne pas tomber dans certains pièges, etc...
J’ai un peu abordé le sujet ici (Apprendre le BDSM )

les pièges à éviter vis à vis des soum ?  Chaque personne est différente, donc ce qui ne convient pas à une personne peut tout à fait convenir à une autre, ce qui est vu comme un piège par un Dom peut tout à fait être source d’inspiration pour un autre… donc là-dessus aucun conseil puisque impossible de généraliser.

ne pas perdre son temps avec un soum fantasmeur ?  Vaste sujet…. Je dirais, faire en sorte de trouver des petits tests pour vérifier « ce que » l’on a en face de soi. A chacun  de trouver ses propres petits tests… vous comprendrez aisément pourquoi je ne dévoilerai pas les miens  ;)


4-  Quel serait votre top 3 (ou5) de vos pires souvenir en tant que Dominante ou en tant que témoins dans la sphere Bdsm ?  

Je considère que chaque expérience, bonne ou « mauvaise », apprend quelque chose, je ne parlerai donc pas de pires souvenirs en matière de pratiques, car il y a eu ce que j’ai apprécié et ce que je n’ai pas apprécié tout simplement. 
Je parlerai plutôt de comportements.

Au niveau de mon BDSM privé, je suis et reste écoeurée par une personne qui a trahi ma confiance tant sur le plan BDSM que sur le plan humain.

Au niveau de la sphère BDSM maintenant. 
Tout d’abord il faut que vous sachiez que je ne fréquente absolument pas les soirées BDSM (il semble par contre que j’ai une homonyme qui les fréquente), ni le milieu au sens strict du terme. 
Je croise des personnes en munch, en privé lorsque j’ai envie de les rencontrer et échange ou observe dans des groupes BDSM sur le net. Je ne croise et ne vois donc qu’un petit échantillon de la sphère BDSM. 
Ce que je vois parfois me gêne, me révolte même parfois, peut  aussi m'écoeurer, mais je sais faire la part des choses : ce que je vois n’est qu’un échantillon, ce n’est donc pas TOUT LE MONDE. 
Bref ce que je vois de la sphère BDSM me fait dire et penser la même chose que envers la société en général, il y a de tout, du bon comme du mauvais (voir de l’abject), tout étant une question de personnes…. 
Et pour répondre à votre question, n’ayant jamais pratiqué dans un milieu BSDM (club ou autre), n’ayant jamais observé en public ce qui s’y passe (même si j’ai parfois des échos), je n’ai donc aucun mauvais souvenir….


Voilà Tawrens, j’espère avoir répondu à vos questions.

Cordialement




Lady Agnès