:

bouton sondage

Avertissement

14 février 2018

La force de l’invisible (par Peer)







Merci à Peer pour ce texte inspiré par cette photo publiée sur Fetlife.







  
Elle :
Une main, superbe, élégante, impeccable jusqu’au bout des ongles. Deux bagues brillent et rehaussent la finesse de ses doigts. L’image de la féminité, concentrée dans cette infime partie de corps que l’on ne prend jamais le temps de regarder.
Presque posée sur l’objet de son désir, cette main est beaucoup plus que ce qu’elle parait. Elle est douceur, elle est assurance, elle est puissance. Prête à se poser sur celui qu’elle possède, à cet instant, elle n’est que contrôle et maîtrise. Rien n’est en trop, rien ne manque. La Domination s’exprime, simple naturelle, évidente, incontestable, et pourtant si respectueuse.
lui :
Ses épaules nues, exhalent toute la sensualité d’un corps. La force qu’il contient est visible, mais contenue comme prisonnière de l’instant. La boucle du collier brille, et illumine la scène. Le symbole de ce qui le contient. Pourtant aucune corde, aucune chaîne, il n’y a rien, mais la contrainte est palpable. Le Bandeau qui cache sa vue, le rend dépendant de celle qui le guide, qui voit, elle, qui sait. Sa tête légèrement penchée, offre sa nuque à la main qui s’approche, il n’y a qu’abandon, et confiance absolue dans le pouvoir qu’il lui a concédé.
Le lien :
Le contact entre la main et le corps est infime, presque inexistant. Tout est contenu, précis, maîtrisé. Et pourtant devant ce vide qui les sépare encore, il est là. On ne voit que lui, ce lien, qui fait qu’ils ne sont plus qu’un. Il est fait d’emprise, comme une force invisible qui dépasse ce que l’image nous donne à voir. Il relie ces deux âmes en un état de partage que personne ne peut pénétrer. Plus rien d’autre ne compte en cet instant. Plus rien n’existe vraiment autour. On ne sait pas vraiment s’il y a eu un avant, s’il y aura un après. Le temps n’existe plus.
Il y a bien plus dans ce moment qu’un ensemble de codes, de protocoles, de jeux ou de pratiques. Il n’y a que la transcendance de l’union de ces deux corps qui ne se touchent même pas et qui défient toutes les lois, toutes les règles. Juste un lien si immatériel et pourtant si réel, la vérité de cet instant : l’absolu.
C’est à cela que je voudrais qu’il ressemble "mon" BDSM.
Remerciements à l’auteur du cliché qui m’a inspiré ces lignes. 



Peer