"Joyeux anniversaire, Lady" ... par Knight

Par quoi commencer? Le début sans doute? ... c'est à dire lorsque Vous m'avez proposé de venir pour Votre anniversaire Lady. J'ai été très touché par Votre demande, surtout que l'on se connaît en réel uniquement depuis quelques semaines. Cette occasion très spéciale de se retrouver est rapidement devenue Votre "délicieux défi" ; où Vous avez demandé à Gigi et moi d'être à Votre service pour ce weekend de Votre anniversaire.

C'est difficilement explicable mais bien que connaissant uniquement gigi de par son récent debriefing publié sur Votre blog, j'étais persuadé que l'on s'entendrait bien ... parce que l'on partage la même vision du BDSM et de la soumission. Aucune jalousie, compétition ou quoique ce soit du genre, mais clairement de l'entraide et une sincère amitié. Et maintenant que la rencontre a eu lieu si on me demandait 3 adjectifs pour qualifier Gigi je dirais : adorable, touchante et dévouée ... à Sa Lady ;)!

Hormis de la cuisine et du ménage Vous nous aviez donné peu d'informations sur les activités du weekend en fait. Pour l'avoir rapidement évoqué à un moment avec Gigi ; ça nous était complètement égal : on était là pour Vous servir, Vous voir heureuse et souriante.

Quand je me remémore le temps passé ensemble, je ne peux m'empêcher de penser à une symphonie sans fausse note. Un concerto dont Vous étiez Chef d'orchestre et Gigi et moi les musiciens. C'était Votre solfège et on a eu à cœur de le respecter à la lettre. Les accords récurrents c'était Vos rituels ; alors que les couplets étaient aussi bien des périodes que Vous aviez imaginées au préalable que de l'improvisation totale au gré de Vos désirs du moment.

On était dans une bulle à 3, dans le partage et l'échange. On était tellement bien tous ensemble, que lundi matin lorsque Vous nous avez fait savoir que Vous n'aviez pas envie que l'on parte ; on a tous les 2 instinctivement répondu : "on n'a pas envie de partir non plus Lady!". N/nous avons donc prolongé notre expérience BDSM à 3 de 24h supplémentaire.

Je pourrai parler de nombreux moments forts qui ont eu lieu ce weekend, mais il y en a un que j'apprécie particulièrement. Je veux bien sûr parler de notre moment de cordes, dont Vous avez d'ailleurs mis quelques clichés sur Votre blog. Gigi et moi Vous nous avez enserrés dans Vos serpents de chanvre, dos à dos et les yeux bandés. Vous nous avez mis entièrement à Votre merci. Tour à tour Vous avez joué de sensualité et sadisme sur Vos heureuses victimes consentantes. Pour étouffer les bruits de Vos jouets, Vous nous aviez même bâillonnés avec une corde. Même si on ne Vous voyait pas, Votre délectation était tout à fait palpable Lady. Vous étiez comme une enfant qui découvrait Son cadeau de Noël avec quelques jours d'avance ;). Voilà pourquoi malgré la bouche contrainte par le bâillon j'ai essayé de distinctement dire : "Joyeux anniversaire Lady". Vous avez aussitôt compris ce que je disais et cela a été le début d'un fou rire collectif !

J'ignore si Vous et Gigi l'avez vécu de la même manière ; c'est comme si le weekend dernier, il y avait eu une sorte d'alchimie qui s'était formée entre N/nous. C'était magique! Merci Lady! Merci Gigi!

Knight

NB: les textes de ressenti sur ce weekend ont été écrits sans concertation, sans lire ceux des autres "participants"

Joyeux anniversaire... par Gigi

Il serait mentir que de dire que ce week-end n'aura pas été riche en émotions, aussi multiples qu'indescriptibles.

Jamais je n'aurais pensé pouvoir vivre cela un jour d'une part, et jamais je n'aurais pensé que ce week-end allait se passer ainsi d'autre part.Le sempiternel contraste entre fantasmes, rêves désirs et la réalité vraie.

Et pourtant les sensations et émotions dont j'ai été submergée et dont je ressens encore la présence, ces étreintes et autres moments, ne mentent pas et attestent de l'intensité de ce qu'il s'est passé ces quatre, oui, ces quatre derniers jours.

Depuis notre arrivée chez Vous Lady, ce vendredi soir, jusqu'à notre départ ce matin... Oh bien sûr, on pourrait revenir sur les instants de jeux, intenses et riches en émotions, mais, comme souvent et encore plus ici, j'ai l'impression, l'important, le plus beau et le plus à chérir se trouve ailleurs, dans l'après, dans tous ces moments passés ensembles, dans les liens créés, les histoires échangées, les attentions.

Oui, c'était un vrai plaisir et honneur d'être conviée à Votre anniversaire Lady, car je sais, pour en avoir eu l'explication, ce que représente cette invitation à Vos yeux, ce qu'elle implique en termes de relations humaines, d'échanges, de confiance et de respect des uns et des autres et je me sens humble et effrayée (à l'idée de perdre cela), mais aussi fière et heureuse de Votre confiance et de ce qu'elle représente, et ce que Vous m'avez donné ce week-end je le chéris énormément, et veux tout faire pour m'en montrer digne.

En tant que soumise, bien sûr, mais aussi par la personne que je suis.

Merci d'avoir organisé cette rencontre également, entre Vos deux soumis. Je reste convaincue que si rencontre il devait y avoir, elle n'aurait pas pu survenir à un meilleur moment, et cela a permis que nous fassions connaissance, dans un cadre équitable et juste.

Car il serait mentir et faire preuve de mauvaise foi que de dire que Vous n'avez pas fait de Votre mieux et au mieux pour assurer l'équité annoncée. Je ne me suis jamais sentie en compétition vis-à-vis de mon homologue et du fait de nos visions similaires, l'accent était toujours mis sur l'entente et l'entraide dans un seul et unique but commun : Votre plaisir et bien-être. C'était à ce titre une rencontre très agréable et le week-end aura été baigné dans cette ambiance stricte, D/s et à la fois bon-enfant, Votre plaisir un réel cadeau à chaque instant.

Car oui, au-delà des jeux, du teasing et autre, ce sont tous ces moments, à rigoler, plaisanter, échanger, que ce soit tous devant la télé, autour du café ou à tout autre instant, tous ces petits instants qui ont fait de ce week-end un moment intime, fort et inoubliable.

C'était comme toujours un véritable honneur et bonheur de Vous voir, Vous servir, et de passer du temps avec Vous, Lady, et ce week-end à trois ne fait pas exception à cela, et c'était un pur plaisir de Vous voir et Vous sentir si contente, je ne pourrais rien souhaiter de plus.

J'ose à penser que ce week-end N/nous appartient à tous les trois, c'était là quelque chose de très spécial, et je V/vous remercie pour cela.

Gigi

NB: les textes de ressenti sur ce weekend ont été écrits sans concertation, sans lire ceux des autres "participants"

Joyeux anniversaire... par Lady

Ce matin, le retour à la réalité. Parce qu’il fallait bien que ce moment s’arrête à un moment, parce qu’il fallait bien que nous revenions à nos quotidiens. Une dernière étreinte, tous les trois dans les bras les uns des autres, leurs têtes contre mes épaules, leurs bras autours de moi, les miens autours d'eux, à N/nous serrer, comme pour N/nous remercier mutuellement de ce partage, comme pour N/nous dire que nous n’avions pas envie que cela s’arrête…

Il y a deux heures, N/nous N/nous sommes quittés devant la porte de mon appartement, après trois jours et trois nuits ensembles.

Je pourrais vous raconter par le menu ce week-end de mon anniversaire, prendre les faits chronologiquement, l’arrivée de Gigi vendredi à 16h 15, celle de Knight deux heures après, jusqu’à ce matin devant ma porte, en passant par le dîner entre amis de samedi soir et les moments de jeux entre N/nous trois.

Je pourrais vous raconter comme il était délicieux pour moi d’être réveillée chaque matin par mes deux “petits chats” à genoux prés de mon lit à tenir le plateau sur lequel était posée ma tasse de thé, comme je me suis régalée d’être entourée de leurs attentions, des massages de pieds à quatre mains, du plaisir de les voir à genoux m’enfiler mes bottes chaque matin puis me les enlever lorsque je rentrais.

Je pourrais aussi vous raconter par le détail les moments de jeux purement BDSM, comment je leur ai bandé les yeux, puis le ballet des floggers et autre martinets sur leurs peaux, des cris et gémissements que je leur ai provoqué, des cordes que j’ai faites glisser sur leurs corps.

Mais je préfère vous parler de la relation qui s’est tissée entre N/nous, de l’échange humain, de l’alchimie, de la complicité.
Vous racontez comment ils ont facilement trouvé leurs marques à mes pieds mais aussi entre eux, comment, en sortant de ma douche, alors que je les avais laissés seuls pour préparer le dîner vendredi soir je les ai entendus bavarder et faire connaissance, comment cet échange entre eux m’a paru naturel.

J’avais été claire sur le sujet avec eux deux: je n’ai envers aucun d’eux de préférence, je ne voulais donc pas la moindre concurrence, pas la moindre compétition, je les voulais dans la collaboration pour me servir au mieux ce week-end. Mais il y a ce que l’on souhaite, et il y a la réalité… Un de mes lecteurs l’avait soulevé en commentaire de l’article annonçant mon “délicieux défi” : tout ceci aurait pu tourner au fiasco, devenir pénible pour l’un de N/nous, voir même pour les trois (une réalité dont j’avais conscience, sinon pourquoi parler de défi).

Il n’en fut rien. Tout s’est fait avec le plus grand naturel.
Si souvent, je chargeais l’un ou l’autre de telle ou telle tache afin qu’ils sachent précisément ce que je voulais qu’ils fassent (comme samedi matin où je suis allée prendre mon café en ville et les ai laissés chez moi avec la mission de préparer l’appartement pour la soirée), c’est le plus souvent que je les ai vus s’entraider pour faire au mieux les tâches… préparer un dîner, s’organiser pour le couchage (un peu spartiate), programmer à tour de rôle leurs réveils pour me préparer le thé du matin avant de me réveiller, me masser les pieds (l’un observant comment l’autre faisait pour que j’y trouve le plus de plaisir), etc. Tous les deux dans le même objectif : voir mon sourire illuminer mon visage.

Mais les moments les plus intenses furent les aftercare. Ces moments où, après un premier lâcher prise par les jeux, autre chose s’est passé. Comment vous dire N/notre état, N/os états… comment vous décrire ce que N/nous ressentions, détendus sur les tapis de sol, à prendre le temps de reprendre N/nos esprits…

J’écris ce texte alors que je n’ai pas encore leurs debriefings, ni leurs textes destinés à vous lecteurs de mon blog, je ne vous parlerai donc que de mon ressenti (même si j’ai bien une idée des leurs😊 ).

Essayer de mettre des mots sur ce que j’éprouvais lorsque, assise sur le sol, les jambes tendues je les avais tous les deux, têtes posées sur mes jambes, leurs mains tenant mes jambes comme pour rester “accrochés” à moi, mes mains les câlinant pour les accompagner dans ce moment. 

Je vous parle très rarement de ce que je ressens lorsque je domine, mais cette fois je vous livre quelque chose, sans honte, sans gêne : les avoir ainsi contre moi, abandonnés, repus (pour reprendre un mot qui a été cité lors de l’un de ces moments), c’était juste sublime, si beau que j’en avais les larmes aux yeux de bonheur et de gratitude. Oui, de gratitude, car comment ne pas être reconnaissante lorsqu’un être, et là deux, se livre avec autant de sincérité comme ils l’ont fait ? Comment ne pas être reconnaissante envers quelqu’un qui s’offre en toute confiance, de corps mais d’âme aussi. Quel cadeau !

Merci encore à toi Gigi de ces magnifiques moments où N/nous te voyons délicieusement “planer”. Merci à toi aussi Knight de ta bienveillance envers Gigi et de la tendresse dont tu m’as entourée lors de ces moments, car oui, toute Dominante que je suis, moi aussi j’ai besoin d’un aftercare.
Merci à vous deux pour ces étreintes qui nous réunissaient, serrés les uns contre les autres et dans lesquelles N/nous sentions tant d’émotions partagées.

Merci à vous deux aussi pour tous ces moments simples du quotidien, à partager un repas, un film, des fous rires aussi. Merci pour cette bulle.
Mais surtout, merci à vous deux pour votre confiance envers moi.

Grace à vous deux, j’ai vécu un anniversaire que je ne suis pas prête d’oublier, un magnifique et “joyeux anniversaire”.

Lady Agnès

NB: à suivre les prochains jours, les textes de Gigi et de Knight.... les textes de ressenti sur ce weekend ont été écrits sans concertation, sans lire ceux des autres "participants"

"Joyeux anniversaire, Lady"

modèles / soumis: Gigi et Jérôme

Cordes et photos Lady Agnès

Délicieux défi

Hier, il m’est venu une idée un peu folle : inviter deux soumis pour le week-end de mon anniversaire.

En général, je n’invite jamais de soumis à des évènements personnels, mais là vus leur profil, leur gentillesse et surtout leur dévouement, j’ai envie de partager cela avec eux.

Que je vous explique un peu.

Alors que je commençais à désespérer de rencontrer un soumis avec l’état d’esprit que je recherche tant, voilà que, en 2 semaines, j’en ai rencontré deux.
L’un sur un site BDSM et l’autre, un de mes lecteurs qui apprenant que j’avais eu des ennuis de santé s’est proposé de venir me servir afin de me soulager un peu.

Deux rencontres hors de mes critères, l’un plus jeune et l’autre plus loin, mais deux rencontres absolument délicieuses. Sans doute, certains vont-ils se dire “ah, elle prend hors critères, je vais donc essayer”, oui mais voilà, chacun à leur façon a su me séduire dès les premiers mots… ce qui fait tout la différence avec ceux qui se permettent de me contacter hors critères avec des banalités affligeantes du type “je suis soumis” ou “y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis” (lol, j’adore quand on vient me dire comment je dois agir !).

Me voici donc avec deux soumis aussi adorables l’un que l’autre, à la fois semblables sur l’état d’état d’esprit dans leur soumission mais aussi différents en personnalité, ils sont complémentaires dans mes envies. Alors pourquoi aurai-je dû choisir ?

😉

Chacun connaît l’existence de l’autre et chacun est heureux de me savoir épanouie avec l’un comme avec l’autre. Je vous l’ai dit, ils sont adorables.

Donc pour revenir à ce week-end de mon anniversaire qui arrive, je me suis dit qu’ils méritaient autant l’un que l’autre d’avoir le plaisir d’être présents au dîner entre amis que j’ai prévu samedi soir.

Vu de l’extérieur, cette situation peut paraître excitante à certains et, je vous l’accorde je suis aussi excitée qu’une puce ou qu’une gosse devant un paquet cadeau, mais sachez que cela n’est pas aussi simple.

En effet, il me faut penser à bien des choses.

Tout d’abord, et ça c’est le plus simple, l’intendance : par exemple, mon appartement n’est pas très grand, il faut donc que je pense à la façon d’organiser le couchage, mais bon, là j’ai mon idée…

😉

Ensuite, comme je ne suis absolument pas dans l’état d’esprit d’instaurer entre eux une compétition mais plutôt de les voir collaborer pour me servir au mieux, je vais devoir faire en sorte d’être équitable envers chacun. Pas question du moindre favoritisme, d’ailleurs sur ce point si l’un ne pouvait venir, l’autre serait décommandé.

Voici donc le postulat pour ce week-end qui s’annonce, deux soumis dévoués et moi qui, non pas en Reine orgueilleuse mais plutôt en Maîtresse bienveillante, aura plaisir à les avoir à mes côtés.

Nous essayerons de vous faire un retour…

Ah, au fait, vous ai-je dit que ce sera la première fois qu’ils se rencontreront ? 😉

Lady Agnès

BDSM: l'érotisme autrement

Je partage aujourd'hui un documentaire étudiant réalisé à l'école des métiers du cinéma et de la vidéo de Rivière du Loup.

 Hormis une définition du bondage un peu limitée à mon gout (il n'y a pas que les cordes pour immobiliser ), je trouve ce documentaire très bien fait et très intéressant.

Idéal pour les non-initiés de découvrir ce qu'est le BDSM
Idéal pour faire découvrir...

BDSM: l'érotisme autrement

En bonus une autre vidéo (sur le ton de l'humour cette fois)

le SM c'est quoi en vrai?

oubli réparé

Il m'arrive de préparer un article en mode "brouillon" et d'attendre avant de le publier, c'est ce que j'ai fait en Aout. 
Mais voilà la vie étant ce qu'elle est, j'ai oublié de le passer en mode "publication" alors que j'étais pourtant convaincue de l'avoir fait...

Cet oubli est aujourd'hui réparé. Vous trouverez l'article ICI

Lady Agnès

Première découverte au service de Lady (par gigi)

Je pourrais refaire le film de ces deux jours minute par minute, chaque instant passé avec et même sans Vous, depuis mon réveil ce lundi, le train annulé

« ne pas être en retard, le premier jour encore moins »

La panique, s'activer, se dépêcher, arriver à la gare in-extremis, le soulagement refaisant rapidement place à  l'excitation mêlée d'appréhension à l'idée de Vous revoir, de finalement avoir la chance de passer ces deux jours avec Vous.

Je me rends compte, alors que j'écris ces lignes et que je vois le paysage défiler, de ce que je laisse là derrière moi, de l'impact que ces deux jours ont pu avoir sur moi, de l'impact que Vous avez eu sur ma personne.

Comme N/nous avons pu en parler hier, reprendre point par point et mécaniquement décrire ce qui s'est passé n’aurait que peu d'intérêt -surtout que N/nous savons bien ce qu'il s'est passé...- et ne ferait absolument pas honneur à cette première expérience, et je ne sais même pas si je pourrais correctement retranscrire par les mots ce que j'ai pu ressentir, la gamme entière d'émotions par lesquelles je suis passée, ne pouvant clairement toutes être décrites...

Mais je reviendrai sur certains moments, comme mon arrivée, un petit peu mouvementée,alors que je voyais 10h arriver...La mauvaise porte,évidemment.

Et puis Vous qui désamorcez de suite la situation. Premiers rires et pas le temps de passer à autre chose, N/nous voilà déjà repartis. Je ne pensais pas dire cela et pourtant je m'en suis rendu compte au fil du temps, mais débuter par cette sortie, ces quelques courses, a permis une douce transition et une délicate entrée en matière.

Des gestes simples, comme porter le sac de courses, ou juste Vous suivre, me mettaient « en condition » et le ton léger de la discussion posait « l'ambiance » et me mettaient à l'aise. Des problèmes avec « d'accord », «Mhm » et « bien », des tics à travailler, mais un moment agréable et léger pour commencer, au moins cette première fois.

J'avais d'ailleurs auparavant appris ma première leçon du séjour, mettre correctement Vos bottes, et rétrospectivement, je constate que comme évoqué lors de l'une de N/nos conversations, et comme ce que j'avais ressenti à la lecture de Votre blog, Vous êtes franche et directe. N'hésitant pas à dire si je faisais quelque chose mal, de travers, ou simplement pas à Votre goût.

C'est une honnêteté, évidemment enrobée dans cette relation BDSM, que je trouve vraiment rafraîchissante et nécessaire. Après tout, comment savoir comment Vous plaire et Vous servir si je ne sais pas quand je fais quelque chose de mal ?

Si je ne l'ai peut être pas laissé paraître, c'est quelque chose que j'apprécie chez Vous.

Je pense que l'un des premiers moments à m'avoir vraiment marqué restera le moment où Vous m'avez habillée, après que nous soyons rentrées.

Pour une raison somme toute très simple: l'acceptation.

C'est peu dire que d'affirmer combien ça m'a touchée, de voir comment Vous m'avez accueillie. Comme j'ai pu le dire, à moins d'être totalement habillée, maquillée et autre, j'ai moi-même du mal avec l'image de gigi, et du coup avec l'image que je renvoie, mais à aucun moment Vous n'avez remis en cause le fait que Vous aviez gigi en face de Vous, et cela m'a permis de beaucoup me laisser aller et me sentir en confiance. Vous entendre dire que Vous m'appréciez, toutes ses gentilles paroles qui semblaient vraiment sincères et sans arrière pensées.... Je me suis sentie tellement soulagée et reconnaissante.

Que dire de toutes ces fois, alors que je vaquais à mes tâches et commençais à appréhender ce nouvel environnement ou patientais simplement à genoux à Vos côtés, de tous ces moments où Vous Vous êtes montrée si sensuelle et tactile, me laissant me lover dans le creux de Vos mains ou encore contre Vous, combien  j'ai été réceptive à ces moments, tantôt tout en douceur, tantôt un peu plus brusques -ce qui n'était pas pour me déplaire bien au contraire...-, combien je me sentais partir, m'abandonnant à Vos caresses, tellement désireuse de me donner à Vous, sentant à chaque fois mes sens s'éveiller et s'affoler alors que je commençais à me demander ce que Vous alliez bien avoir envie de faire ou d'attendre de moi cette fois ci...

Que ce soit de « simples » caresses à la cuisine, ou pour apposer Votre tampon sur moi -qu'est-ce que ce geste à d'impact sur moi !-, ou encore pour Vous amuser avec moi à la salle de bain, me prenant entre deux corvées ou autre, me gardant tout le temps si excitée et de plus en plus accro à Vos caresses, Vos mots... à chaque instant j'appréciais, non j''étais stupéfaite de la facilité avec laquelle je me sentais partir, et j'adore cette sensation, de ne jamais savoir quand, où et comment mais de toujours pouvoir Vous faire confiance et de doucement lâcher prise sous l'impulsion de Vos caresses et envies du moment.

Car voilà bien autre chose qui me rendait folle de désir, de joie et de reconnaissance, de voir à quel point tout cela est si spontané chez Vous.

Je pourrais répéter cela encore et encore, mais Vous voir décider de but en blanc que là, maintenant, à cet instant, c'est de cette chose dont Vous avez envie, que c'est toujours ce que VOUS voulez faire de moi ou avec moi,  c'est juste...magique ? Je ne sais pas, je ne saurais pas décrire précisément ce sentiment, mais j'adore ce ressenti, penser que Vous venez prendre que Vous voulez de moi, quand Vous le voulez, et pour Votre plaisir avant tout. Pouvoir participer à ce plaisir de la sorte, oui, c'est tout ce que j'ai toujours souhaité.

Et c'est là que je me rends bien compte que oui, ce n'est pas possible de faire cela avec n'importe qui, et de ressentir ces sensations, d'être utilisée pour le plaisir d'une personne que l'on veut ardemment servir, ça n'a pas de prix.

C'est quelque chose que l'on veut désespérément donner à une personne, et voilà que cette personne vient elle même prendre cette offrande à la source, c'est ce pur moment de bonheur dont je parlais, ce sentiment que je ressens quand je Vous sers, quand je me lâche entre Vos mains, quand je fais la vaisselle selon Vos directives précises ou que je me cambre, tellement chaude, excitée et désireuse de faire au mieux à l'idée d'être prise par Vous, sachant combien c'est là quelque chose que Vous aimez.

Vous sentir à chaque instant maîtresse de ce plaisir que Vous me donniez à me laisser Vous servir, me sentir sous Votre contrôle permanent, et encore maintenant, réellement sentir mon plaisir Vous appartenir et dépendre de Vous, voilà également une sensation des plus enivrantes. Ne jamais savoir quand il va arriver, combien de temps il va durer, quelle forme il va bien pouvoir prendre, une petite caresse alors que Vous passez près de moi, un compliment alors que Vous appréciez mes services, me prendre dans Vos cordes, ou bien encore juste me permettre de voir ou de sentir Vos pieds contre moi.

Il est inutile de tergiverser,entre autre chose, j'adore Vos pieds. Je pense que c'était assez visible, et plus que cela c'est de Vous voir Vous en amuser et en jouer qui me fait perdre tout contrôle, pouvoir partager ce fétichisme avec Vous de la sorte, c'est une des plus belles choses qui me soit arrivée. Dès la première fois que j'ai pu les sentir sur moi, lors de la première douche, après avoir été si frustrée et excitée à la fois d'être là, de Vous savoir nue et de ne pouvoir rien voir, et plus encore lorsque j'ai eu l'honneur de Vous sécher -entreprise périlleuse mais oh combien agréable- jusqu'au moment où Vous les avez finalement posés sur mon visage....pour finir par ce massage devant la télévision, où me rappelant Vous avoir entendu me dire que ce que Vous aimiez particulièrement c'était de sentir une langue juste en dessous de Vos orteils, je m'exécutais, et commençais à faire glisser la mienne langoureusement sous chacun de Vos orteils, transcendant par la même ce fétichisme qui me fait autant de plaisir et d'effet pour pouvoir Vous en donner, me focaliser sur cet aspect là, et Vous entendre soupirer de plaisir, chaque soupir m'emplissant d'une joie immense et du désir de m'appliquer encore et toujours plus, mes mains n'oubliant pas de Vous masser, ma langue glissant entre chaque orteil, roulant autour de chacun d'entre eux, appuyant doucement, arrivant à en oublier mon plaisir et me délecter du Vôtre en faisant ce que j'aime tellement faire, adorer Vos pieds.

Ce moment, et celui qui en a découlé, où je me suis sentie totalement utilisée pour Votre plaisir, la façon dont Vous m'avez prise, ce moment où je me suis entièrement lâchée, ce plaisir intense, à chaque coup de reins et à chaque coup de flogger comme un peu plus tôt dans l'après-midi alors que j'étais prise dans Vos cordes...et ce jusqu'au moment où Vous en avez retiré Votre plaisir. C'est là que j'étais -si ça n'était pas déjà le cas- totalement convaincue, confiante et à 100% sûre que ma démarche, que toutes ces années à chercher, à essayer de me comprendre, que tous ces moments à arpenter, patienter, n'avaient pas été en vain. C'est ça. C'est ma place, du moins celle où je me sens libre et vibrer, entièrement assujettie à Votre désir et focalisée sur ce dernier.

Oh le moment où, allongée et bâillonnée je Vous ai sentie au dessus de moi, cette immense frustration, ce combat intérieur pour ne pas bouger car Vous attendiez de moi que je ne bouge pas, submergée par tant d'émotions, le désir de servir, le besoin d'obéir, tous les sens exacerbés après cet immense cadeau que Vous m'avez fait, cette intense torture et humiliation, je n'en pouvais plus, et il s'agissait-là d'un de mes fantasmes...sublimé par la façon dont il est survenu, à nouveau totalement spontané et né de Votre envie uniquement.

Je pourrais continuer à parler de chaque moment, comme après la session de cordes, combien cette expérience n'avait rien à voir avec ce que j'avais pu vivre, en échange et intensité, combien chaque coup reçu était presque reçu comme un cadeau de Votre part, sublimé par Vos pieds que j'avais l'autorisation de baiser pour montrer ma gratitude...

Comme je Vous suis reconnaissante pour ce que Vous avez fait, pour ce fort moment de partage, c'est vraiment ce qui ressort de ce moment, le partage. J'adore être attachée et Vous faites cela avec tant de sensualité, presque de la douceur, que j'avais juste envie de sentir toujours plus l'étreinte de ces dernières sur moi, m'offrant toujours plus à Votre volonté.

C'est ce qui ressort de tous ces moments et de ce séjour en général. Cette spontanéité, cette sensualité, cette honnêteté, à chaque instant, du jeu le plus intense à la tâche la plus simple. Chaque fois, c'est ce retour que j'ai de Vous, et chaque fois ce retour, cette sensation de naturel, et la façon avec laquelle Vous m'avez si facilement mise en confiance et à l'aise entre Vos mains, m'ont poussés à toujours vouloir donner plus, vouloir faire plus, mieux, parfaitement, pour toujours Vous voir satisfaite. J'aime Vous voir satisfaite, et Vous voir prendre du plaisir. Comme Vous l'avez remarqué je fonctionne effectivement beaucoup à cette appréciation, qu'elle soit ou non exprimée verbalement, qu'elle résulte ou non sur quoique ce soit, elle n'est jamais attendue, requise, mais chaque fois que Vous me la donnez est une validation, un moyen de savoir que je suis sur la bonne voie, celle où je Vous sers et Vous plaît selon Vos critères et envies.

Oh oui il me reste énormément à apprendre, c'est encore plus clair après ce premier séjour, mais je voulais et veux encore plus apprendre maintenant.

À aucun moment je ne me suis sentie mal, et j'ai apprécié autant les moments d'intensité que les moments de calme. S'il est coutume de ne montrer que les jeux, de ne parler que d'eux, ces autres moments sont tout autant importants pour cimenter le tout, encore plus dans une relation D/s sur du long terme, on ne peut effectivement pas « jouer » H24, et ces instants de calme ne désamorçaient en rien l'inégalité inhérente et recherchée de cette dynamique D/s, au contraire, toujours devoir m'agenouiller, toujours être dans cette position à Vos côtés, toujours devoir demander une permission, toujours être attentive et prête à répondre à Vos ordres, était un moyen sûr et efficace de toujours me garder dans cet état et de toujours me faire sentir à ma place.

Et cela n'empêchait pas pour autant de passer d'agréables moments, à discuter, rire, échanger, juste vivre. Et expérimenter cet autre aspect est aussi quelque chose de très important pour moi, me confortant encore dans mon choix et mon désir et de servir, et surtout de VOUS servir.

J'ai passé d'agréables moments, à « jouer » ou juste à être avec Vous, et si on peut penser qu'en jeu, il est facile de se laisser emporter par ses envies, ses émotions, le plaisir et l'excitation, ces moments où « rien » ne se passe ne peuvent pas mentir, et il me semble qu'ils étaient également de bons moments. Moi j'ai aimé être à genoux à côté de Vous en tout cas. J'ai aimé me lever 10 minutes avant Vous pour préparer Votre thé, aimé apprendre à le faire selon Vos directives, aimé me faire prendre comme une « chaudasse » en manque, aimé Vous servir de jouet, aimé être pris dans Vos cordes et sous Vos coups... oui Vous servir est vraiment gratifiant car le plaisir que Vous montrez est communicatif et une belle récompense.

gigi

" True submission is not about what the dominant partner does TO the submissive partner. It’s about what the submissive partner does FOR the dominant. "

Soit en français :

 la vraie soumission ce n’est pas ce que fait la dominante AU soumis. C’est ce que fait le soumis POUR la dominante.

Ms. RIKA

traduction:
 Principes et techniques de vraie soumission.pdf

Guide du parfait domestique (3) par Prégador

Pour tous ceux qui l'attendaient avec impatience, voici enfin le "Guide du parfait domestique" par Prégador.
De quoi tous, Dames comme soumis, nous régaler.

Lady Agnès

 

https://mydearpuzzle.wordpress.com/2018/10/08/guide-du-parfait-domestique-3/

ou

En faire la demande en la justifiant ICI

Fouet en paracorde (fabrication maison)

Se soumettre

ou "être SUB ou BOTTOM"

« comment faire pour que ma femme me domine ? »

« j’ai dit à ma femme que j’ai envie de porter une cage de chasteté, elle a refusé »

ou pire, « Avez-vous un moyen infaillible pour la convaincre ? »

« Je voudrais porter une cage pour lui être dévoué, fidèle et aimant » (j’avoue que celle-ci m’a fait bondir et que je ne me suis pas gênée pour lui faire une réponse de mon cru)

Voilà un échantillon de ce que je peux lire sur des forums de discussions.

J’ai aussi reçu des messages en privé d’hommes qui ont le fantasme de se soumettre à leur épouse et voici ce que j’ai répondu :
« Lui as-tu déjà parlé de ces envies ?

– oui, mais elle ne veut pas

– Tu ne feras pas aimer le chocolat à qui ne l’aime pas. Tout ce qu’il te reste à faire c’est, au quotidien, de tout faire pour t’offrir à elle du mieux possible, de te dévouer à elle. »

Bon, là je vous ai fait la version courte, mais c’est bien souvent la conclusion à laquelle j’arrive lorsque la conjointe s’avère hermétique à tout ce qui touche au BDSM ou même au simple “échange de pouvoir” au sein de son couple (au quotidien ou juste dans l’intimité).

Faisons déjà, pour commencer, un peu de sémantique : que signifie “se soumettre” ?

Voici quelques définitions que l’on peut trouver

• Cesser de résister à quelqu’un, accepter son autorité, sa domination, sa suprématie
• le fait d’accepter une décision imposée parce que cette dernière à valeur d’autorité
• se plier aux règles ou aux exigences d’une autre personne, obéir, se conformer à…
• synonymes : céder, succomber, abandonner, accepter, acquiescer…

Ces définitions nous éclairent déjà un peu plus sur le sujet : se soumettre c’est donc reconnaître une autorité et lui obéir.

A-t-on déjà vu un employé dire à son patron : « Je veux que vous exigiez que je traite 30 dossiers par jour » ? NON ! Ce qui se passe c’est que votre patron entre dans le bureau et vous dit « je veux que cette pile de dossiers soit traitée pour ce soir. » Il vous donne un ordre, vous exécutez (enfin en théorie). Après, rien ne vous empêche d’apprécier votre travail…

Dans le BDSM, il en va de même : si vous voulez vous soumettre à quelqu’un, ce ne sera plus vous qui déciderez mais l’autre, celui/celle à qui vous aurez reconnu et remis une autorité sur vous.

Alors, bien sur, il y a dans tout cela plusieurs degrés de “remise d’autorité”, mais si vous relisez ce document, vous constaterez que dans les degrés les plus bas, il ne s’agit plus tout à fait d’une acceptation d’une autorité mais juste celle de subir quelque chose, je dirais même presque d’une prescription, d’un échange de bons procédés : « j’ai envie de subir ceci, acceptez-vous de me l’infliger ? »
Prenons un exemple concret : mettons un adepte du fouet qui court les soirées pour trouver des “fouetteuses" devant une Dame qui au lieu de le fouetter va lui demander de lui masser les pieds. Vous pouvez être certain·e·s que s’il n’a pas sa “petite séance" de fouet, il partira bien vite à la recherche d’une autre qui elle le fouettera…

Et pourtant, comme la plupart, il est arrivé aux pieds de la première “humblement” en lui disant « je veux me soumettre à vous, je veux subir votre fouet ». Mais… regardez cette phrase… ne voyez-vous pas qu’il y a déjà un “problème”, une incompatibilité ? Depuis quand peut-on dire que l’on souhaite obéir à quelqu’un (si on reprend la définition de se soumettre) et en même temps lui dire quel ordre on souhaite ? Vous voyez vous arriver le matin au bureau et dire à votre boss « Aujourd’hui, je veux que vous me disiez de traiter 40 dossiers » ? MDR

dessin de Lachatte

Certains vont me dire : «  Mais j’aime être fouetté, j’aime qu’une femme me malmène, me donne des ordres, donc je suis soumis ». Absolument pas ! Ne vous en déplaise, il ne suffit pas d’aimer subir, il ne suffit pas d’accepter d’être “tourmenté” par un.e autre pour que cela fasse de vous un soumis, cela fait juste de vous quelqu’un qui aime subir.

La différence ? Me demanderez-vous…Eh bien, elle se situe dans l’état d’esprit.
Revenons à l’exemple du patron et de l’employé. L’ordre est le même : vous devez finir votre pile de dossiers.

Quel que soit l’employé (bien entendu à condition que vous soyez un employé consciencieux), vous allez exécuter la tache. Mais là où les choses peuvent varier d’un employé à l’autre, ce sera l’état d’esprit : l’un exécutera la tache avec sérieux, car il a une conscience professionnelle et le goût du travail bien fait et l’autre le fera dans le but de satisfaire son boss.

Commencez-vous à comprendre où je veux en venir ? Eh bien oui, il y a “soumission” et “soumission”, l’une met au centre les goûts et les envies de la personne qui subit et l’autre est tournée vers la satisfaction qui est donnée à la personne dominante.

En français, on utilise le terme de “soumis” à toutes les sauces, cela finit par ne plus rien dire du tout, du moins plus rien de clair pour ceux qui l’entendent.

Au moins, en anglais, les choses sont plus nuancées, compréhensibles, il y a le SUB et il y a le BOTTOM. Le premier se soumet, s’offre à l’autre, et le deuxième cherche à et accepte de subir seulement ce que lui veut subir, c’est lui le centre de la relation (pour ne pas dire le meneur).

Alors Messieurs (Mesdames et Mesdemoiselles), avant de vous dire soumis.es., ouvrez un dictionnaire et réfléchissez bien au sens de ce mot. Car si tout ce que vous recherchez c’est surtout la satisfaction de vos envies, de vos fantasmes, si tout ce que vous donnez c’est votre corps et pas un peu de votre âme, alors vous êtes un BOTTOM (ce qui est tout aussi respectable comme choix) et, dans ce cas, cessez de vous dire soumis.

Et pour vous Dominant·e·s qui débutez : comment reconnaître un bottom d’un soumis ? Quelques indices peuvent vous y aider… le bottom vous dira dès le début du contact « comme j’aimerais subir votre fouet », « j’aimerais être votre soumis », « j’ai envie de subir… », « je voudrais que vous me fassiez… », etc. et même si certains ajoutent « pour vous… », le début de la phrase suffit à vous dire qu’il n’y a là aucune notion de don mais qu’ils veulent « recevoir ». Le soumis, lui, vous mettra au centre de la relation et même de ses envies « j’ai envie de m’offrir à vous », « je veux me dévouer à vous, à votre plaisir », « faites de moi ce que bon vous semble » et la plus belle « En quoi puis-je vous servir ? » (Tiens tiens, celle-là je l’attends toujours), aucune liste de pratiques demandées et surtout si dans votre profil vous avez mis certains critères, le soumis lui aura respecté ces critères et n’essayera pas de vous faire infléchir sur vos souhaits. Mais, attention, ce n’est pas parce que l’autre s’offre à vos envies, que cela vous dispense, vous, Dom, de respecter les limites de la personne qui fait ce don ni ne vous interdit de jouer sur la gamme de ses préférences afin de l’amener à plus de soumission, à plus d’abandon.

Lady Agnès

Questions à un homme qui se soumet

Cet été, un de mes lecteurs m'a contacté en me disant qu'il avait répondu au "questions aux hommes qui se soumettent" soumis que j'avais publié sur mon blog et que cela l'avait incité à beaucoup réfléchir.
J'ai considéré que cet "effort" de réflexion méritait que je publie ces réponses.
Les voici donc.

Lady Agnès

 

1- Pour vous que signifie “se soumettre” ? La soumission est-elle juste une question de BDSM ou pas ? Développez. 
Se soumettre, ce n'est à mon avis pas qu'une question de BDSM. Se soumettre c'est accepter d'être sous l'autorité d'une entité, d'en accepter les règles et y obéir. Pour le bien de l'entité (famille, couple, école, entreprise...) une certaine hiérarchie est nécessaire. Plus spécifiquement BDSM je pars du principe où se soumettre à quelqu'un, c'est s'offrir à cette personne. Lui faire confiance. Reconnaître l'autorité qu'elle a sur nous et se focaliser sur la satisfaction de ses désirs. Apprendre à la servir dans le but de devancer ses envies et désirs. 

2- Quelle place la soumission a-t-elle dans votre vie ? Quelle place lui donnez vous dans votre relation avec une Femme Dominatrice ? 
Autre que dans ma vie de tous les jours (au travail notamment vis à vis de mes supérieurs hiérarchiques) la soumission a une part importante pour moi. Me sentant à ma place dans cet univers BDSM et plus précisément de soumission, je m'imagine très mal pouvoir m'en passer. C'est nécessaire à mon équilibre. D'un naturel altruiste ; j'aime faire plaisir et rendre service. Pas forcément BDSM d'ailleurs : ça peut être faire le ménage, faire à manger, servir de chauffeur, aider pour divers autres travaux... Plus qu'un simple jeu, je vois le BDSM et la D/s comme un style de vie à part entière. J'aimerai que la place que je donne dans une relation avec une Femme Dominatrice soit encore plus importante. Dans mon esprit ma Femme et ma Maitresse ne sont qu'une seule et même personne. Je rêve depuis longtemps d'une relation de couple sous l'Autorité Féminine Aimante (Female Led Relationship). Pendant plus d'1 an j'avais mis le BDSM entre parenthèse puisque c'est quelque chose que je voulais partager avec mon "âme sœur". Je me sentais égoïste d'arpenter la découverte de cet univers sans l'attendre "Elle". Elle? que je connais pas et rêve de rencontrer... J'ai du mal avec le mot "je", parce que je préférerai parler d'Elle et encore mieux d'un "Nous". Oui oui je suis un rêveur. 

3- Qu’apporte la soumission à l’homme que vous êtes ? (au quotidien, pour votre épanouissement personnel, etc.)  
Je me sens entièrement moi-même. Lors de rencontres réelles j'ai d'ailleurs pour habitude de me présenter avec mon vrai prénom. Je ne fais pas de différences entre mon pseudo dans le monde BDSM et mon vrai prénom ; pour moi il désigne la même personne. Je ne joue aucunement un rôle. Cela fait partie de moi. J'ai pour habitude de dire "mon plaisir passe par le plaisir des autres"! Cela me rend heureux d'aider et satisfaire les autres. J'aime voir/savoir les autres heureux autour de moi. Est-ce que le fétichisme du sourire existe? Si c'est le cas j'en suis un adepte. 

4- J'ai parfaitement conscience que dans notre société, il est attendu de l'homme une certaine attitude. Développez ce qui est selon vous attendu des hommes… Et, à ce sujet, pensez-vous qu'il y ait une différence entre ce que la société attend des hommes et ce que les Femmes en attendent ? Développez 
 Dans notre société l'homme se doit d'être, viril, protecteur, sûr de lui. Et je peux me tromper mais j'ai l'impression que les femmes aiment beaucoup les "bad boy". Étant quelqu'un qui correspond davantage aux adjectifs : sensible, doux et gentil ... c'est ce que j'en déduis en tout cas. 

5- Quels sont les clichés à propos des hommes soumis auxquels vous adhérez et ceux que vous ne supportez pas ? Développez. 
 Pas vraiment spécifique aux soumis mais plutôt aux hommes en général. On a pour habitude de dire qu'ils ne pensent qu'au sexe. Qu'ils ont le cerveau entre les jambes. Il y en a peut être pour qui c'est le cas, mais il ne faut pas généraliser non plus. On associe trop souvent les personnes soumises (aussi bien hommes que femmes) à des personnes faibles. Je ne suis pas de cet avis. Au contraire il faut être fort pour se soumettre à quelqu'un et choisir de passer au premier plan les plaisirs et désirs de son/sa partenaire. Concernant les hommes soumis, j'entends souvent des Dames dire que les homme soumis recherchent avant tout à satisfaire leurs fantasmes. Là encore je ne suis pas d'accord. Il ne faut pas généraliser. 

6- Selon vous, qu'est-ce qui définit un homme soumis ? Pourquoi ? 
  C'est un homme avant tout. Un homme qui pense au plaisir de sa partenaire avant le sien. Quelqu'un qui va continuellement se poser la question : qu'est-ce que je peux "faire" pour lui faire plaisir ? Quelqu'un qui veut apporter du positif (cercle vertueux) dans la vie de sa partenaire : la rendre heureuse, lui faire plaisir, la servir... Se rendre disponible si elle en a besoin aussi bien dans les bons moments que ceux qui sont plus difficiles d'ailleurs, et à l'inverse se faire tout petit si c'est son souhait. Une sorte d'ange gardien qui est là quand on a besoin de lui en fait! Un soumis c'est quelqu'un qui décide de s'en remettre à sa partenaire. Totalement ou périodiquement selon la nature de leur relation, mais quoi qu'il en soit toujours avec sincérité. Quelqu'un qui ne triche pas et sur qui on peut compter. Quelqu'un qui n'est pas à la recherche de la punition parce que cela fausserait leur lien. En revanche il acceptera d'être sanctionné si sa partenaire juge que c'est nécessaire. 

7- Selon vous, qu’est-ce qui définit une Femme Dominatrice ? Pourquoi ? 
 C'est avant tout une Femme. Une Femme qui aime diriger/contrôler et qui en retire du plaisir. Avant d'être Maitresse de quelqu'un, elle est avant tout Maitresse d'elle même. Plutôt qu'adopter le rôle de la Domina glaciale et castratrice ; c'est une femme qui reste elle-même. Une passionnée en recherche d’épanouissement dans les échanges/relations BDSM parce qu'elle aime cela. C'est une Femme qui prendra soin de son soumis et verra en sa soumission un cadeau. Elle ne le considérera pas comme un moins que rien ; mais au contraire le protègera et cherchera à ce qu'il s'épanouisse à ses côtés. 

8- Que pensez-vous des Dominatrices professionnelles ? (Je ne parle bien sur pas des ces femmes qui s’improvisent “dominatrices” pour se faire un peu d’argent facile, mais bien des autres.) 
 En effet c'est très important de faire la distinction entre les vraies et les pseudos Dominatrices professionnelles. Beaucoup ne le font pas ... et c'est fâcheux. Il ne faut pas compter sur moi pour critiquer les Dominas Pros. Celles que je connais en tout cas sont toutes des Femmes qui sont passionnées par le BDSM, qui investissent de l'argent dans leur donjon et leur matériel, qui ne jouent pas la montre et ne recherchent pas à remplir leur planning de séances parce qu'elles souhaitent que le BDSM reste une passion. Qui plus est la Femme qui m'a fait découvrir ce monde BDSM était plus ou moins une Domina Professionnelle. Je n'ai aucune honte avec ça. Je précise "plus ou moins" parce qu'elle ne recevait pas dans un donjon, mais tout simplement à son domicile. Je ne recherchais pas des séances lorsque je l'ai contacté ; je lui avais simplement proposé de l'aider pour ses sites internet. J'étais curieux de ce monde BDSM et souhaitait voir si l'attrait que j'en avais correspondait à de simples fantasmes ou si c'était quelque chose de plus profond. Notre relation a durée 2 ans et demi. Je m'occupais de son site internet de façon très régulière (ainsi qu'un autre site à elle non BDSM). Je la voyais 2 fois tous les 3 mois en gros. Pendant 2 ans je devais porter son collier dès que j'étais seul chez moi et avais un journal quotidien à tenir... Je lui suis infiniment reconnaissant pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Ces Femmes passionnées ont le mérite d'exister ... et s'il y en a c'est parce que des personnes adhèrent et recherchent les expériences qu'elles proposent. Je me souviendrai toujours du début d'après-midi où ma Maîtresse m'avait appelé en pleurs pour que je laisse un message sur son site afin de prévenir que dorénavant elle vérifierait les sacs des clients qui sortent de chez Elle. Je me suis rendu chez elle, et je la revois encore fondre en larmes dans mes bras. un client avait pillé sa salle de bains! En plus de l'écrémage très important à faire pour filtrer les clients sérieux, j'avais été impressionné également de voir à quel point faire plusieurs séances BDSM lui prenait toute son énergie... 

9- Pour vous, quelle différence entre aller voir une Femme Dominatrice professionnelle et une qui ne l'est pas ? Développez.  
 Comme expliqué dans la précédente question je comprends tout à fait qu'on puisse aller voir des Dominas Pros et il n'y aucune honte à cela à mon avis. Cela a été mon cas lorsque j'ai débuté dans ce monde BDSM et je ne le regrette pas. Je sais désormais que ce ne sont pas des séances que je recherche, mais bel et bien une véritable relation de couple. Et c'est très important pour moi d'être transparent sur cette recherche. J'aime faire plaisir, rendre service, et suis joueur donc avec la même transparence ; et uniquement si le désir est réciproque lorsqu'une Dame souhaite que je lui rende service (ménage ou cuisine par exemple) ou souhaite jouer c'est toujours avec plaisir. Je ne fais pas semblant et en aucun cas ne souhaite faire perdre de temps ou d'énergie à ces Dames ; qu'elles soient pros ou lifestyle. A mon office la différence entre la Dominatrice professionnelle et une qui ne l'est pas réside dans la nature de la relation. D'un côté le soumis sera un client ou soumis de cheptel, de l'autre ce sera une partenaire (de jeu? de vie? ; selon la nature de leur relation justement). Les unes comme les autres font face à beaucoup de déconvenues ... qui les découragent et vont jusqu'à les dégoûter du BDSM parfois. 




 
10- Selon vous, est-il possible de se soumettre à une Femme Dominatrice en ayant à côté une vie avec une compagne dite “vanille”? Développez. 
 A long terme et c'est ce qui correspond à ma recherche ultime ; ma Compagne et la Femme à qui j'appartiens sont la même et unique personne. Je l'imagine comme le soleil de ma vie, parce que j'aimerai que toute ma vie gravite autour d'Elle ... et il n'y a qu'un seul soleil ; en tout cas pas d'autres relations d’intensités aussi fortes. Si je vivais avec une compagne "vanille" et qu'elle ne partagerait pas mon orientation BDSM, c'est seulement avec son accord que je pourrai me soumettre à une Femme Dominatrice. En tout cas pour moi; il est primordial que si je partage ma vie avec une compagne vanille, qu'elle comprenne que mon besoin de soumission fasse partie de moi et est donc important à mon équilibre. Pour côtoyer des personnes qui ont vécu cela, je sais qu'il est possible pour un homme marié de se soumettre à une Femme Dominatrice ... au moins à court ou moyen terme. La femme de l'homme mariée était au courant et acceptait que son mari ait une relation D/s suivie avec une Domina. Qui plus est la Domina et la femme de l'homme se connaissaient très bien, et tout s'est très bien passé pendant 2 ans. 

11- Dans le cas d’une relation de couple ou amoureuse entre un soumis et sa Dominatrice, pensez-vous que, bien que soumis, l'homme puisse rester un soutien solide pour sa compagne Dom face aux difficultés de la vie ? Développez.  
 Oui je pense complètement qu'un soumis d'amour peut également être un bon mari pour accompagner sa compagne Dom face aux difficultés de la vie. A mon avis on mystifie trop le 24/7. Ce n'est ni plus ni moins qu'un couple tout à fait normal pour qui les rôles sont clairement définis et le demeurent tant qu'ils le souhaitent ainsi tous les 2. J'ai toujours était fasciné par les couples qui vivent le BDSM. Il y a une profondeur et une intensité sans pareil dans leurs relations. 

12- Quelques mots (sans trop réfléchir) pour décrire la relation D/s – SM idéale… 
 C'est une image qui me vient en tête tout d'abord : - celle de la personne Dominante qui est une "Diamantaire". Elle travaille la matière brute afin qu'elle corresponde à ses désirs à Elle ... pour la transformer en un joyau, Son joyau. Un travail de longue haleine à n'en pas douter. Qui plus est à mon sens la relation D/s - SM idéale et une relation où les deux partenaires s'épanouissent ensemble dans leurs rôles respectifs. 

 
13- Dans le vaste monde du BDSM, il semble se distinguer 3 types de domination féminine (dans les grandes lignes): la gynarchie, la D/s et la "simple" séance SM. Pour rappel, puisque le terme est trop galvaudé et déformé, la gynarchie au sens large serait par définition un monde où les femmes domineraient sans partage dans TOUS les domaines de la société. Que penseriez-vous de la gynarchie dans notre société ? Et que pensez vous de la domination de votre femme dans votre sphère privée ? 
  Je pars du principe où la Domination et la soumission n'ont pas de genre. Naître Femme ne signifie pas à mon avis être supérieur aux hommes. Bien que je sois soumis et hétéro ; je n'ai par exemple rien contre les Dominants et les soumises. Je suis d'accord pour dire que le terme de gynarchie est trop galvaudé. Comme beaucoup de vocabulaire BDSM, c'est flou ; c'est un mot tiroir. Je ne suis pas du tout pour la gynarchie où les relations entre les femmes et les hommes (ou "mâles" comme elle disent) s'apparentent davantage à de la haine que de l'amour. Notre société est quelque peu machiste, on ne peut pas le nier hélas. Cela évolue et c'est tant mieux. Je suis définitivement pour une société plus égalitaire entre les sexes ; et donc contre le fait que notre société donne le pouvoir absolu a un genre plus qu'un autre. Considérer que le genre féminin serait supérieur au genre masculin, c'est tout simplement de l'extrémisme. Et ça se dit soumis? Toujours oui! Cela n'empêche en rien que je conserve le désir de me soumettre totalement à une Femme. La nuance étant que se considérer soumis, ne signifie pas être soumis à toutes les Femmes ... comme le prône la gynarchie justement. 

14- Et enfin pour finir: qu'est-ce qui vous manquerait le plus si demain vous deviez renoncer à toute pratique BDSM ? À votre soumission ? Et pour ceux qui ne pratiquent pas, qu'est-ce qui vous manque le plus ?
  Si je devais renoncer à toute pratique BDSM ; j'imagine que je ne serai pas entièrement moi même. J'ai besoin de cela. Cela fait partie de mon équilibre. Je suis accroc à la profondeur et l'intensité de ces échanges et partages de plaisirs et sensations ... et cela ne va d'ailleurs pas en s'arrangeant :D!

K.