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Avertissement

27 juin 2017

Guide du parfait domestique (1)




Présentation du projet 


L'idée est venue, comme ça, au gré d’un échange par tchat…
Lady Agnès, la Dominatrice et lui, Prégador (cliquez pour accéder à son blog), le soumis.
Presqu'un an qu'ils échangent sur le net, juste pour le plaisir de l’échange, tous deux blogueurs avec chacun son angle de vision.

Comment en sont-ils venus à ce projet ? Sans doute au détour d'une blague, d'une boutade. Ah non voilà : Lady parlait d'une soubrette qu'elle avait reçue… et plaisantait: "le personnel n'est plus ce qu'il était. "
Prégador a parlé de la série Downton Abbey, des recherches qu'il avait faites sur les grades chez les domestiques et tout d'un coup l'idée est venue à Lady Agnès de trouver un manuel du bon serviteur…
De fil en aiguille, l'idée a germé: pourquoi ne pas écrire un guide du parfait soumis-serviteur? Prégador, en adepte de la “discipline domestique”, a tout de suite était emballé par l'idée…

  Voilà comment est venu le projet d’écrire un guide, aussi bien à l'usage des Maîtresses que des soumis.
Ce guide reprendra les différents statuts de domestiques qui existent, de la “femme de chambre” au majordome et, en utilisant les préceptes de base, nous les adapterons au mode de vie D/s. Une façon de former et faire évoluer tout soumis qui se destine au service de sa Dame.

  Tout avis, toute suggestion que vous soyez Dominatrices ou soumis seront les bienvenues. Car ce guide aura pour vocation d’être partagé avec tous ceux qui sont attirés par la domesticité ou tout simplement curieux de trouver de nouveaux éléments pour enrichir leurs relations D/s.

  Cet article sera mis sur nos blogs respectifs et vous serez informés au fur et à mesure de l’évolution du projet.

Lady Agnès

19 juin 2017

Qui est Lady Agnès?

    Il y a quelques jours, j'ai pris un verre avec une connaissance rencontrée lors d'une soirée munch.
Je vous passerai les détails qui nous ont amenés à prendre ce verre malgré une première prise de contact houleuse. Donc, nous sommes devant un verre après un dîner pour faire plus ample connaissance et LA question tombe:
" Quelle différence y a-t-il entre Lady et Agnès, enfin si Agnès est votre vrai prénom?"
Le moins que l'on puisse dire c'est que je ne l'avais pas vue venir cette question.
Moi qui ne cesse de répéter que je veux que l'on se soumette à la Femme que je suis et non pas uniquement parce que je suis Dominatrice, me voilà servie.

  Du coup, je me suis dit que, cette question, d'autres se la posent en lisant mon blog, même si il faut bien reconnaître qu'à travers mes différents articles vous avez déjà pu vous faire, en filigrane, une idée de celle que je suis.
  Parler de soi n'est jamais chose facile (et ce n'est pas ceux à qui je demande de le faire qui me diront le contraire).

  Commençons donc par le début. Je suis née le 10 décembre 1972 et, à l'état civil, mon père s'est trompé de prénom, j'aurais dû m'appeler Sophie mais, sans doute perturbé par mon arrivée (qui fut, parait-il, tonitruante) dans ce monde, il n'a réussi à se souvenir que du précédent choix que lui et ma mère avaient fait... Donc pour l'état civil et ma famille, je m'appelle .... en effet, ce n'est pas Agnès.
Ce nouveau prénom je l'ai choisi il y a plusieurs années. J'avais besoin de marquer un changement, de me sentir en adéquation entre le prénom qui est le moyen que chacun a de se présenter à une autre personne et celle que j'étais. J'ai même voulu le changer sur mes papiers officiels, mais comme il parait qu'il faut une véritable raison pour que la demande soit acceptée, je me suis donc contentée de ne l’utiliser que dans ma vie privée. 

 Maintenant que vous savez d'où vient ce prénom, je vais à présent vous dire qui est Agnès.
  Vue de l’extérieur, je peux paraître parfois froide et distante ou parfois trop exubérante, trop bruyante, à me mettre trop en avant. En règle générale, je ne laisse pas indifférent, on m’apprécie ou on a plutôt envie de m’éviter.
En ce qui me concerne, et je suppose comme beaucoup de personnes, je choisis avec soin ceux et celles que je laisse s'approcher davantage de moi et faire partie de mon entourage plus ou moins proche.
Ils découvrent alors que même si je suis très bavarde, je sais également être calme et posée, que je sais écouter et être présente pour ceux que j’apprécie.

  Je suis une Femme de caractère qui peut aussi bien être très sèche et fermée (avec qui a une attitude qui me déplaît) que douce, compréhensive et ouverte avec les autres. Entière, je ne brade pas mes sentiments et ne me contente pas de demi-mesure (à ne pas confondre avec la notion de compromis). Bref vous l'avez compris, je suis toute en contraste.

  Indépendante et éprise de liberté, je n'admets aucune chaîne, sinon celles que j'ai librement consenties. Les règles imposées m'agacent, soit elles me permettent d'obtenir autre chose de plus important et dans ce cas je les accepte (par exemple se lever tous les matins pour aller travailler, car oui je ne passe pas mes journées dans un château servie par un cheptel de soumis ), soit elles n'ont pour moi aucun sens et dans ce cas je les rejette tout simplement. Pourtant et cela peut paraître paradoxal, ma vie est très réglée, mais c'est sans doute parce que cela me permet justement d'y gagner quelque chose (comme quand on range quelque chose à un endroit précis pour gagner du temps pour le retrouver).

Encore quelques points à mon sujet (un mélange de portrait chinois et de mes goûts tout simplement):
  • un animal : le chat (j'ai une passion pour les félins) ;
  • un paysage : une forêt où coulerait une rivière au printemps (j'aime la nature… quant à la rivière au printemps, parce qu'elle est forcément pleine et vigoureuse abreuvée par la fonte de neige)  mais aussi la cascade El Salto Angel au Venezuela (une cascade tumultueuse entourée d'une végétation luxuriante);
  • une saison : l'automne pour ses couleurs chaudes ;
  • une musique : l' Été de Vivaldi… ou “Poison” de Alice Cooper ;
  • une couleur : … là, plus difficile… sans doute le rouge, même si j'en porte assez peu, car je n'aime pas porter des couleurs très voyantes ;
  • une boisson : un cocktail bien sur, un cocktail maison, piquant, pétillant, frais mais avec une petite goutte d'alcool pour réchauffer et enivrer juste ce qu'il faut ;
  • un accessoire de mode : un chapeau… et des escarpins ;
  • une matière : la soie;
  • un livre : “La prophétie des Andes” de James Redfield ou “Le prophète” de Khalil Gibran;
  • Un mot : RESPIRER (et tous les mots qui se cachent derrière);
  • une valeur: le RESPECT;
  • Une gourmandise : des petits gâteaux de Noël alsaciens (sablés aux épices, j'en fabrique toujours des kilos en décembre pour le plaisir de les offrir);
  • un moment parfait : n'importe où, n'importe quand, du moment que l'on apprécie l'instant présent. Que ce soit regarder des moineaux s’ébrouer dans une flaque d'eau ou être dans les bras d'une personne qu’on aime ;
  • un objet : un appareil photo ;
  • une émission de TV : “Rendez-vous en terre inconnue”
  • un film : “1492: Christophe Colomb” (pour la musique et les images);
  • etc.… (si vous avez d’autres idées n’hésitez pas à les mettre en commentaire).

Ce que j'emporterai sur une île déserte: un couteau suisse (j'ai le sens pratique et j'adore bricoler)

Ce que je déteste
  • les importuns, les hypocrites, les fainéants;
  • l'odeur d'un chien mouillé;
  • les choux de Bruxelles et le boudin;
  • les films du style “Y a-t-il un pilote...”;
  • la vulgarité;
  • le manque de respect;
  • l'injustice;
  • que l'on me dise ce que je dois faire.

Ce qui me navre
  • le déplacement des valeurs dans notre société actuelle. Je fais partie de ces personnes qui ont grandi en respectant les personnes pour ce qu'elles sont et le métier qu'elles font (il ne me serait jamais venue à l'idée de ne pas saluer mon instit ou mon prof en le croisant en ville). Aujourd'hui, c'est trop souvent la taille du porte monnaie qui compte...
  • le fait que les gens ne savent plus ce que c'est que de "s'habiller" pour sortir;
  • les adolescentes actuelles qui sous prétexte de vouloir être respectées par les garçons adoptent leurs comportements et attitudes.

Ce qui me fait sortir de mes gonds: les cons qui me pompent l'air, les autres je ne m'en occupe pas.


Ce qui me fait fondre: quand mon chat se retourne ventre en l'air et me fait du charme pour que je le grattouille.

Mes passions:
  • la nature pour me ressourcer (écologiste sans être intégriste, j'aime connaître les plantes leurs vertus, leurs usages, les cultiver etc...);
  • le bricolage (de la conception à la réalisation);
  • la photographie (même si je n'en fais pas autant que je le voudrais);
  • rencontrer des gens, créer du lien.

A présent, vous en savez plus sur moi…

Ah... et Lady ?

Mais voyons, vous ne l'avez pas encore compris ? Lady et Agnès sont une seule et même personne.

Bon oui, je peux nuancer un peu…
  • film : Histoire d'O (le 2, surtout pas le premier) ;
  • livre : L'art de Dominer ;
  • un objet : le martinet ou la cravache (entre les deux mon cœur balance);
  • une musique : Enigma ou de la musique aux sonorités celtes, voire spirituelles  mais aussi "groupie 89 turbo 6" de Hubert Félix Thiéfaine;
  • un moment parfait : celui où une personne s’abandonne totalement entre mes mains;
  • ce qui me fait rire: quand mon chat , perché sur la commode, s’étonne de voir un être humain passé à quatre pattes.
  • ce qui me fait fondre: une jeune femme qui s'abandonne dans mes cordes.
Mes passions:
  • la nature pour promener un soumis;
  • le bricolage, j'aime concevoir et réaliser des "jouets";
  • la photographie, pour immortaliser certains moments;
  • rencontrer des gens... et les attacher.

Voilà, vous savez tout… 
ou presque ;-)
Pour creuser encore, voir ici


Lady Agnès

14 juin 2017

Plaisirs de cordes


" L'attachement est un lien qui se tisse au quotidien..." E.

Modèle: E.
cordes et photos: Lady Agnès











1 juin 2017

Le debriefing




à Madame E.
à soumis S.


  Il y a quelques jours, une jeune femme qui découvre le BDSM me racontait la mésaventure d'une soumise. Son Maître exigeait, après chaque moment de partage, qu’elle lui fasse un debriefing parfaitement détaillé de son ressenti à chaque instant de sa soumission. Un jour, elle a oublié d'indiquer quelque chose, alors son Maître l'a punie. Mais comme pour elle il s'agissait juste d'un oubli involontaire, elle n’a jamais vraiment compris pourquoi son Maître l'avait punie.

  Voici ce que j'ai expliqué à la jeune femme.

  Le debriefing est un élément très important dans la relation, qu'elle soit D/s, juste SM ou totalement BDSM, important pour le Dominant autant que pour le soumis.

  Pour le soumis, il s'agit d'un moment totalement libre de parole, où il peut exprimer son ressenti aussi bien émotionnel que physique. Il ne s'agit nullement de dénigrer son Dom ou de lui faire des reproches mais juste de partager avec lui. Lors de ce debrief', le soumis peut dire, par exemple, ce qui l'a fait se sentir encore plus soumis, ce qui lui a apporté le plus de satisfaction mais aussi dire ce qui l'a gêné, mis mal à l'aise, voir bloqué (la liste n'est pas exhaustive). Bien entendu tout ceci devant être justifié, expliqué… 

  Avec ces éléments, le Dom peut alors “peaufiner” sa Domination. Par exemple, il pourrait éviter ce qui a pu réveiller un traumatisme passé mais aussi décider (avec le soumis) de faire travailler le soumis justement sur ce point afin de lui permettre de dépasser ce traumatisme. Il peut aussi découvrir ce qui permet au soumis d’approfondir sa soumission, ce qui l'aide à aller plus loin, à se dépasser. Cela peut aussi lui permettre de se rendre compte qu'il a peut-être été trop vite dans sa demande de progression envers son soumis (car après tout un Dom reste un être humain, et l'humain n'est pas infaillible, quoiqu'en disent certains Dom) ou a contrario de découvrir qu'il aurait pu en demander bien plus. Et puis, on est jamais à l'abri d'une lanière de flogger qui dérape sur une partie trop sensible ou non-conseillée mais qu'un masochiste stoïque endurera sans broncher sans qu'on s'en aperçoive ou d'une peau qui réagit seulement quelques jours après...

  Pour en revenir à cette soumise punie d'avoir oublié de dire quelque chose, je pense que son Maître l'a punie afin de lui rappeler qu'il exige un debriefing précis qui doit toujours être fait avec le plus grand sérieux et que cela ne souffre aucune approximation… oublier de dire quelque chose peut être révélateur d'un comportement laxiste de la part du soumis ce qui ne peut, selon moi, absolument pas être toléré. D'où une punition.
Cependant, si la soumise n'a pas compris le sens de cette punition, c'est que le Dominant a commis l'erreur de ne pas lui en expliquer correctement le sens ou de ne pas s'assurer que la soumise l'avait bien compris.


  Pour ma part, même s'il m'arrive d'avoir un échange juste après, je demande toujours un debriefing écrit qui doit me parvenir deux jours après. Pourquoi deux jours? Tout simplement parce que cela laisse le temps aux émotions de décanter et à l'esprit de mieux analyser ce qui a été vécu.
Que ce soit par une liste de ressenti / pratique, par une simple phrase où on me dit "Ça j'ai aimé, ça moins" ou par un texte un peu plus structuré qui raconte le moment (comme ceux que je publie parfois sur ce blog), j'exige ce debriefing, car il me permet de mieux connaître le soumis que j’ai entre les mains et donc de mieux savoir comment l'emmener là où je veux qu'il arrive. 
Je précise que, pour moi, le dialogue dans cette relation ne se limite pas au debriefing, à tout moment (sauf pendant que je le domine avec pour exception du safeword), un soumis peut me faire part de son ressenti, je l'en encourage même vivement.
Mais cela n'est jamais une prescription des envies de mes soumis, car il est bien clair pour eux que, de toute façon, je ne fais que ce que j’ai envie de faire. 


  Depuis quelque temps, j'ai un nouveau soumis qui, à deux reprises déjà, ne m'a pas fourni son debrief'. Il ne peut prétendre avoir oublié, car lorsque je donne une instruction, elle reste la norme sauf si j’explicite clairement une modification. Donc la première fois pas de debrief' et, suite à sa dernière visite, histoire de lui rafraîchir la mémoire (comme quoi je peux être gentille, quand je veux), j'ai exigé un texte et, là, rien.
Sachant que lors de sa dernière venue, il m’a clairement entendu dire ce que représente pour moi le debriefing (il était présent lors de ma conversation avec la jeune femme) et ce que risque celui qui renonce à cet espace de parole.

  Et là, j'en entends déjà certains qui se demandent "qu’est-ce qu’il risque?" (petits curieux que vous êtes 😏).
Bon allez, je vais vous le dire, mais après il ne faudra pas vous plaindre ni hurler au scandale…
Puisqu'il n'a pas utilisé cet élément de communication dans notre relation, il encourt le risque de ne plus jamais avoir son mot à dire, de subir sans que je me préoccupe de ses états d’âme, bref de passer du rang de soumis à celui d’esclave. Car après tout une des différence entre le soumis de l'esclave c'est bien cette possibilité d’échange... Ne pas utiliser ce droit que je lui ai donné, c'est se mettre lui-même en position encore plus inférieure.
À moins que je ne laisse parler mon “cœur tendre” de Domina et que je décide juste de ne plus le convoquer à mes pieds tant que je n’aurai pas ce texte. 
Ou les deux...
Cela dépendra de mon humeur… En tout cas, plus les jours de retard s'accumulent et plus les idées de punition foisonnent dans mon esprit....
Et comme je sais qu’il lit mon blog, je ne doute pas que cet article lui servira d'avertissement…

Lady Agnès



NB du 13 juin 2017: voici la sanction qu'il a mérité, le bannissement  !!